Mine de rien invite les partis politiques à clarifier leurs positions dans le dossier des mines

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Alors que certains groupes pressent le gouvernement à adopter le projet de loi 14 malgré les améliorations qui doivent encore y être apportées, le comité Mine de rien craint de voir annuler toute possibilité subséquente d’amendement si le débat venait qu’à prendre fin prématurément. Dénonçant une situation qui semble calquée sur le vieil adage « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras », le comité interpelle les partis d'opposition à l’Assemblée nationale et leur demande de préciser leur position dans le dossier minier.

Bien que le comité citoyen salue les modestes gains proposés par l’actuel projet de loi, il tient à rappeler qu’un vaste travail de fond reste à faire, alors que d’importantes lacunes persistent dans cette mouture de la loi. « Le projet de loi 14 ne répond en aucun point aux inquiétudes soulevées dans le cadre de plusieurs projets miniers, dont celui qui risque de voir le jour à Saint-Camille et Wotton. De plus, aucune avancée réelle n'a été faite dans le dossier des gaz de schiste, épineux dossier qui touche une vaste portion du territoire québécois. Une réelle refonte des bases mêmes de cette loi reste à faire, sans laquelle les populations mécontentes se braquant contre les projets miniers vont se multiplier », martèle Joël Nadeau, co-porte-parole du comité. « Quand on pense en plus à la question des redevances et au Plan Nord, chimère dénoncée par bon nombre d’acteurs sérieux, on ne peut que constater la nature lacunaire du projet de loi 14, qui apporte peu au peuple québécois », ajoute Nicolas Soumis, co-porte-parole. « Encore aujourd’hui, on annonçait dans les médias qu’une importante entreprise d’extraction diamantaire allait envoyer les diamants du Québec à l’étranger pour y être transformés, alors que le gouvernement avait déjà promis de faire de Matane un important centre de transformation. On ne comprend difficilement ce qui se passe, mais on dirait que le gouvernement s’entête à minimiser les retombées positives pour la société québécoise… ».

Selon le comité Mine de rien, la position des partis de l'opposition manque de clarté. Au-delà des pressions actuellement déployées pour améliorer le projet de loi actuel, un travail de longue haleine très louable que le comité salue, les intentions précises des partis politiques quant à la suite des choses restent vagues. Avec l'entêtement actuel du gouvernement libéral, il restera beaucoup de travail à faire sur différents aspects et il importe de savoir ce que les autres partis seront prêts à faire.

S'il est vrai que les rares avancées de ce projet de loi doivent être adoptées pour permettre un encadrement minimal dans le cas de nombreux projets imminents, le comité citoyen déplore que le gouvernement n’ait pas eu le courage de profiter d'une occasion historique pour corriger des lacunes majeures dans la loi. « Le projet de loi 14 avec ses derniers amendements continue d'ouvrir la porte à une exploitation minière débridée qui ne respecte ni l'environnement ni les communautés locales. De plus, la Loi sur les mines continue d'avoir préséance sur les autres lois. À nos yeux, cela constitue une menace pour la santé et l’avenir des communautés, de même que pour l'équilibre environnemental à long terme. Il est important que les partis politiques précisent leurs objectifs concrets dans ce dossier pour que la population sache à quoi s'en tenir », ajoute M. Nadeau.

 

Source: Mine de rien

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