L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), Greenpeace au Québec et Nature Québec sont dans l’ensemble déçus du Plan d'action 2013-2020 du Québec sur les changements climatiques (PACC2020) publié aujourd’hui et ce, malgré les quelques bonnes mesures qui s’y retrouvent. Les organisations constatent l’incohérence dans l’appareil gouvernemental et appellent les ministères récalcitrants à se ranger derrière celui de l’environnement plutôt que de lui barrer la route.
« Après avoir raté les objectifs de Kyoto pour la période 2008-2012 malgré son discours jovialiste et les conseils de ses "experts" depuis 2006, le gouvernement du Québec est empêtré dans ses contradictions et risque de manquer son objectif pour 2020. Bien que le ministre de l'environnement, monsieur Pierre Arcand, ait démontré une volonté réelle de pousser sur son gouvernement, celui-ci lui fait faux bond » selon André Bélisle, président de l’AQLPA.
Nicolas Mainville de Greenpeace au Québec souligne qu’« il apparaît ironique que d'un côté, le ministre de l'Environnement tente de réduire l'empreinte du Québec sur le climat, alors que de l'autre côté celui des Ressources Naturelles prévoit une expansion massive de l'exploitation industrielle des écosystèmes du Nord et un plongeon vertigineux vers les énergies sales comme les gaz de schistes et le pétrole. Le manque de cohérence entre les différents ministères risque de couter des millions de dollars en crédit de carbone aux contribuables plutôt que de permettre l'émergence d'une économie verte à faible teneur en carbone».
Pour Christian Simard, directeur général de Nature Québec, « le plan d’action présenté aujourd'hui indique clairement que trois des plus importants ministères dans ce dossier, soient ceux des Finances, du Transport ainsi que des Ressources naturelles ne sont pas encore au rendez-vous. Il est urgent de réduire notre dépendance au pétrole et ces ministères doivent mettent l’épaule à la roue plutôt que d’y insérer des bâtons ».
Source: AQLPA