Alors que l’Office de consultation municipale de Montréal (OCPM) entame la première journée d’audiences dans le cadre de la consultation publique sur l’état de l’agriculture urbaine à Montréal, le Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM) présente aujourd’hui son mémoire « Montréal : une ville nourricière et productive ».
Leadership et partenariat
Dans son mémoire, le CEUM demande à la Ville de Montréal d’assumer une responsabilité de premier plan dans le développement de l’agriculture urbaine. Luc Rabouin, directeur général du CEUM, explique que « Montréal a longtemps été à l’avant-garde de l’agriculture urbaine, notamment avec ses nombreux jardins communautaires qui font l’envie de plusieurs autres grandes villes. Nous voulons que Montréal redevienne un leader mondial en agriculture urbaine. Les organisations de la société civile ont toute l’expertise et la capacité d’innovation requises, mais la Ville de Montréal doit jouer un rôle de leadership et de mobilisateur».
Urbanisme agricole
Le CEUM propose de protéger, promouvoir et développer l’agriculture urbaine sur l’île de Montréal en s’inspirant de l’urbanisme agricole. Cette approche récente en aménagement urbain met l’accent sur la densification à échelle humaine et sur le développement du potentiel économique de l’agriculture urbaine dans un système alimentaire durable à chaque étape (production, transformation, transport, entreposage, distribution, mise en marché et récupération/valorisation des déchets).
Investir de nouveaux espaces pour l’agriculture urbaine
« Pour développer l’agriculture urbaine dans les quartiers centraux, déjà bâtis et denses, il est nécessaire d’investir de nouveaux espaces pour ramener la nature en ville et intégrer l’agriculture urbaine à l’aménagement des quartiers. Les rues, ruelles, stationnements, terrains vacants et toits représentent tous des lieux potentiels », explique Luc Rabouin.
Parmi ses différentes propositions, le CEUM demande à la Ville de Montréal de recenser les espaces au sol qui sont actuellement sous-utilisés et qui pourraient être valorisés par des projets d’agriculture urbaine. De plus, le CEUM suggère la mise en place de plus de paysages comestibles, par exemple par la plantation d’arbres fruitiers le long des rues et en favorisant l’utilisation de plantes comestibles dans les parcs et autres espaces publics. « Verdir la ville, c’est bien, nourrir la ville, c’est mieux », affirme Luc Rabouin.
Planification et règlementation
Enfin, le CEUM propose d’intégrer systématiquement l’agriculture urbaine dans les processus de planification, les politiques et les programmes de la Ville et insiste sur la nécessité de revoir et d’adapter l’ensemble de la réglementation municipale en fonction de la mise en place d’un système alimentaire durable.
Source: CEUM