La Chef du Parti Québécois appuie l’exploitation de premières mines d’uranium au Québec en faisant fi de la science et de la démocratie. Pourtant le message envoyé par la population est clair : 320 municipalités ainsi plusieurs nations autochtones dont l’ensemble des Cris du Québec ont dit NON.
Le parti québécois parle de gouvernance démocratique et continue d’appuyer la filière nucléaire. Peut-on savoir ce qu’en pense la candidate péquiste Lorraine Richard, alors que voilà une semaine, elle disait appuyer la population nord-côtière demandant l’arrêt de toute forme de prospection ou d’exploitation uranifère? Ou encore ce qu’en pense le candidat écologiste péquiste vedette Daniel Breton, opposant farouche à la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2, qui a toujours dénoncé l’uranium… Du moins jusqu’au déclenchement des élections?
La sortie de Pauline Marois est peut être une surprise pour certains mais elle ne l’est pas pour nous. L’uranium et la centrale nucléaire on fait partie des enjeux électoraux. Québec solidaire a soulevé les liens étroits entre l’empire de Paul Desmarais et l’industrie uranifère. Le NPD a mis en lumière le lien entre l'exploitation d’une première mine d’uranium dans les monts Otish et un site éventuel d’entreposage des déchets nucléaires canadiens. Nous ne parlerons pas ici des SNC-Lavalin, Desseau et autres intéressés dans ce dossier toxique. Selon le dirigeant de la compagnie uranifère Strateco, Guy Hébert; « mettre fin au Projet Matoush obligerait le gouvernement à verser une compensation financière à la compagnie minière ». Il est urgent de modifier les règles du jeu pour faire en sorte que l'exploitation soit définitivement interdite sur le territoire québécois.
La prise de position de Pauline Marois nous confirme une fois de plus la désuétude des vieux partis et l’enlisement anti-démocratique de ceux-ci au profit d’une logique oligarchique. Les trois principaux dont le discours est couvert par les médias, Le PQ, le PLQ et la CAQ, sont exactement ceux qui sont les plus encrassés par les jeux de corridors. Ils sont les principaux responsables de l’effritement notre démocratie. Doit-on rappeler qu’il y a 18 partis en lice et que plusieurs citoyenNEs ne voteront pas considérant que la rue et l’action directe sont plus efficaces.
Nous ne pensons pas que voter pour le PQ soit un moindre mal. L’appui de Mme. Marois à l’uranium et sa proximité avec Paul Desmarais, nous confirme une fois de plus l’emprise de ce personnage sur le système démocratique québécois. Il nous apparaît de plus en plus clair que l’après-campagne électorale sera très houleuse politiquement.
Source: CentricoisES et MauricienNEs pour le déclassement nucléaire