Tous les environnementalistes de la Vallée-du-Richelieu applaudissent la nomination de Daniel Breton, un écologiste réputé, à la tête de l’environnement. En lui adjoignant Scott McKay à la Faune et aux Parcs nationaux, le choix de la première ministre est clair : l’environnement ne sera plus la cinquième roue du carrosse dans son gouvernement.
La Montérégie est la région administrative du Québec qui souffre le plus de son déboisement. En dépit de la précarité de son couvert forestier, ses boisés continuent d’être férocement convoités par des promoteurs qui font miroiter aux élus locaux, les retombées fiscales de leurs projets immobiliers.
De toute la Montérégie, le Triangle d’or de la spéculation foncière est dans la Vallée-du-Richelieu. Du bassin de Chambly à Mont-Saint-Hilaire jusqu’au pied du Mont-Saint-Bruno, les écosystèmes forestiers atteignent à peine 13 % du territoire, soit 17 % en dessous de la norme internationale. Ils sont pourtant fréquentés par plus d’un million de visiteurs!
La situation est alarmante. Le sort de la « ceinture verte » de la couronne sud de Montréal se joue actuellement dans les bureaux du MDDEP-Montérégie et du MAMROT. Tout va dépendre des décisions que prendra dans les prochaines semaines la nouvelle équipe ministérielle.
Nous souhaitons que le gouvernement s’entende rapidement avec les Villes et les MRC pour accélérer l’intégration des plans d’urbanisme locaux au nouveau plan d’aménagement du territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal (PMAD.ca).
Pour éviter la pression spéculative durant la période de transition, nous demandons que le ministère décrète une mise en réserve sur les boisés et les terres humides de la Communauté urbaine de Montréal telle que cartographiée par la Fondation David Suzuki, Nature Action Québec et Canards Illimités Québec. Et pour répondre à l’urgence d’agir, nous pourrions nous inspirer du Green Belt Act du Toronto métropolitain.
Pour nous, en Montérégie, et spécialement dans la Vallée-du-Richelieu, cela permettra à nos scientifiques de la nature de faire un inventaire exhaustif de nos écosystèmes les plus immédiatement en danger tels la forêt des Hirondelles, le boisé des rainettes, les Îles et les boisés de Carignan et le boisé des Perdrix qui isole le Centre de réhabilitation des oiseaux de proie d’Otterburn Park.
Nous invitons Daniel Breton et Scott Mackay à rester fermes sur leurs convictions et nous comptons sur leur habileté de communicateurs pour rassembler tous les intervenants locaux et régionaux pour cette « ceinture verte », seul moyen de renforcer le corridor forestier montérégien et sauver de la spéculation nos belles collines Montérégiennes.
C’est en vous assurant d’une collaboration citoyenne effective que nous saluons votre nomination à ces deux postes clés, capables de garantir la pérennité de nos boisés et de nos terres humides.
Source: Action pour un environnement sain (APES)