Par Marie-Eve Cloutier
Mots-clés : Programme « Faites de l’air », AQLPA, concessionnaires automobiles, consommation d’essence, énergie
Avec l’adhésion du concessionnaire automobile Mazda au programme « Faites de l’air », l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) est persuadée d’atteindre son objectif de retirer 55 000 voitures polluantes de la circulation d’ici le printemps 2013. Depuis 2009, plus de 45 000 véhicules datant de l’année-modèle 1998 ou plus anciens ont été recyclés de façon écologique. Initié et géré par l’AQLPA et financé par le Gouvernement du Québec, « Faites de l’air » vise à réduire la pollution émise par les vieux véhicules et à encourager l’utilisation de modes de transports plus durables selon un programme de récompenses. En effet, un automobiliste peut choisir d’échanger son « vieux bazou » contre 12 mois consécutifs de titres de transport en commun gratuits ou encore de profiter d’une remise en argent pouvant aller jusqu’à 1500 $ à l’achat d’un véhicule écoénergétique chez les concessionnaires participants.
Un programme populaireSelon André Bélisle, président de l’AQLPA, le programme « Faites de l’air » est de plus en plus populaire auprès des citoyens et les concessionnaires veulent profiter de l’élan. « Les gens veulent des voitures à faible consommation d’essence pour faire attention à l’environnement, donc les concessionnaires emboîtent le pas », admet-il. Pour adhérer au programme, l’AQLPA analyse la gamme de véhicules écoénergétiques offerte par le manufacturier et il compare sa consommation moyenne en essence à celle de la consommation moyenne de l’ensemble des manufacturiers automobiles. La consommation moyenne du manufacturier doit être inférieure à la consommation globale se situant environ à 9L / 100 km. « Même si Mazda n’a pas de véhicules hybrides dans sa flotte – comparativement à Toyota et à Honda qui font déjà partie du programme – le fabricant a fait beaucoup d’efforts pour améliorer l’aérodynamisme de ses véhicules et en alléger leur poids, explique André Bélisle, améliorant du coup leur consommation d’essence. »
Les écolos ne sont-ils pas tous contre les autos ?N’est-il pas contradictoire pour un groupe qui lutte contre la pollution atmosphérique d’être partenaire d’un programme qui encourage en quelque sorte l’achat d’un nouveau véhicule, aussi écoénergétique soit-il ? « C’est certain qu’en tant que groupe écologiste, cela pourrait laisser croire que nous sommes à 100 % contre les automobiles. Mais, nous ne sommes pas orthodoxes à ce point », se défend le président de l’AQLPA. Il ajoute aussi qu’il faut parfois se rendre à l’évidence et que certaines personnes ont, pour diverses raisons, besoin d’une voiture pour faire leurs déplacements. « Nous favorisons les transports en commun, mais nous disons par contre que si ces gens doivent absolument avoir une voiture, bien autant qu’elle soit moins énergivore », conclut André Bélisle.
Source: GaïaPresse |