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Équiterre et le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal) ne comprennent pas la décision de plusieurs arrondissements d’autoriser sans condition l’implantation de projets de voitures en libre-service sur son territoire. Les organismes considèrent d’une part, que comme pour le projet-pilote en place sur le Plateau, seules des voitures électriques doivent être autorisées dans un tel projet. D’autre part, ce service doit absolument être considéré dans une perspective d’amélioration de l’offre globale de mobilité des Montréalais.
Le CRE-Montréal et Équiterre tiennent à rappeler que l’objectif ultime est de réduire le nombre de véhicules en ville tout en augmentant la mobilité des personnes. En ce sens, le projet de déployer des voitures en libre-service doit venir compléter l’éventail de moyens de déplacement à la disposition de la population afin de répondre à l’ensemble de leurs besoins de mobilité, et cela de la façon la plus durable.
« On peut se réjouir de l’engouement du secteur privé pour la voiture en libre-service. Par contre, son apparition dans l’offre de transport ne doit pas se faire à n’importe quel prix » précise Sidney Ribaux, directeur général d’Équiterre. « La venue d’un tel service doit répondre à l’objectif central que la Ville s’est fixée dans son propre plan de transport, soit celui de réduire la dépendance à l’automobile des Montréalais et doit donc être complémentaire à l’offre actuelle de transport actif, collectif et d’autopartage » renchérit M. Ribaux.
Pour Coralie Deny, directrice générale du Conseil régional de l’environnement de Montréal « la Ville a ici l’opportunité d’être cohérente avec les objectifs ambitieux du gouvernement québécois concernant l’électrification des transports. Ce projet doit servir de tremplin pour encourager la filière électrique en transport dans les rues de Montréal et accélérer l’implantation de bornes électriques sur le territoire. Montréal doit donc dicter les règles nécessaires en ce sens. »
Le CRE-Montréal et Équiterre demandent donc à ce que les arrondissements qui souhaitent aller de l’avant avec le projet ainsi que la Ville de Montréal exigent des entreprises voulant implanter une flotte de voiture en libre-service qu’elle soit électrique et intégrée aux autres modes de transport.
Source: CRE Montréal