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Pour une neuvième année consécutive, les investissements des sociétés minières au Québec se sont accrus en 2012 pour atteindre le niveau record de 5,13 G$, ce qui représente une hausse de 30,8 % par rapport aux 3,92 G$ observés en 2011. Il s'agit également d'une augmentation de 6,4 % par rapport aux données provisoires de 2012 publiées en mars dernier. Par contre, les intentions exprimées par les compagnies minières ces derniers mois permettent d'anticiper un déclin des investissements en 2013. C'est ce que révèle le bulletin Mines en chiffres 2012 rendu public, aujourd'hui, par l'Institut de la statistique du Québec.
Pas moins de 95,3 % des investissements miniers de l'an dernier ont été effectués dans le triangle minier formé des régions de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec. Pour une deuxième année d'affilée, chacune des trois principales régions minières a dépassé le cap du 1 G$ d'investissement. Pour la première fois, grâce aux projets liés au minerai de fer, les investissements sur la Côte-Nord ont atteint un niveau historique du 2,1 G$, soit 40,9 % des investissements totaux en 2012. Le Nord-du-Québec et l'Abitibi-Témiscamingue ont pour leur part profité d'investissements de 1,63 G$ (31,9 %) et 1,16 G$ (22,6 %) respectivement. Cette performance place le Québec en première position des provinces et des territoires du Canada en termes d'investissements miniers.
Recul des dépenses d'exploration en 2012
En 2012, les dépenses en exploration et mise en valeur ont connu un recul de 25,6 % pour s'établir à 621 M$, ce qui constitue tout de même la deuxième meilleure année de l'histoire de l'exploration minière du Québec. Les petites sociétés d'exploration, les « juniors », continuent d'accroître leur part de cette activité, avec 67,3 % du total, soit 418 M$. De leur côté, les grandes sociétés minières ont vu leur part des dépenses d'exploration régresser, celle-ci passant de 41,6 % en 2011 à 29,1 % en 2012, soit 181 M$. Enfin, les sociétés publiques ferment la marche avec 3,6 % ou 22 M$ des dépenses engagées.
Bien que l'or demeure la substance la plus recherchée par les minières québécoises, sa part a chuté pour la première fois depuis 2007 sous la barre des 50 % : 245 M$ ou 39,4 % des dépenses en exploration et de mise en valeur. Viennent ensuite les métaux ferreux (143 M$; 23,0 %), suivis par les métaux usuels tels que le cuivre, le nickel et le zinc (83 M$; 13,4 %) et les éléments de terres rares (49 M$; 7,9 %). Le phosphate (25 M$; 4,1 %) et le graphite (17 M$; 2,7 %) font une première percée parmi les principales substances recherchées.
2013 : une première baisse prévue de l'investissement minier en 10 ans
Par ailleurs, selon les intentions exprimées par les compagnies minières au cours des derniers mois, en 2013, l'investissement minier connaîtra une première baisse en 10 ans (- 9,8 %), pour s'établir à 4,63 G$, ce qui représenterait la deuxième meilleure année de l'histoire de l'investissement minier du Québec. Pour leur part, les dépenses d'exploration et de mise valeur poursuivront leur repli avec des prévisions de 447 M$, une baisse de 28,0 % par rapport aux 621 M$ observés en 2012. Notons qu'en 2011, ces dépenses avaient atteint un sommet avec 834 M$.
Les données et les tableaux sont disponibles sur le site Web de l'ISQ.
Source: Gouvernement du Québec