La Fondation Monique-Fitz-Back mise sur l’espoir malgré l’alarmisme ambiant

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Par Eugénie Emond


Mots clefs : Fondation Monique-Fitz-Back, Séminaire sur l’éducation aux changements climatiques, éducation relative à l’environnement

 

Émilie Robitaille. Photo de Eugénie Emond – Tous droits résérvés

Comment changer les comportements en matière d’environnement sans emprunter la voie de la morale et du défaitisme?

Voilà la mission que s’était donnée la Fondation Monique-Fitz-Back en organisant un premier Séminaire sur l’éducation aux changements climatiques le 11 octobre dernier à l’Université Laval. Une invitation lancée à la grandeur du Québec et à laquelle ont répondu quelques 115  personnes dont une majorité d’enseignants, mais aussi des élus, des représentants de l’industrie et du milieu communautaire.

 

Les changements climatiques, un sujet pas évident

Le dernier rapport du GIEC sur les changements climatiques est encore chaud. La voix des sceptiques s’est quelque peu éteinte, mais le sujet n’a toujours pas la cote. «C’est difficile de parler des changements climatiques», convient Benoît Mercille, directeur général de la Fondation Monique-Fitz-Back qui ajoute que «c’est technique, décourageant, d’autant plus que la situation ne se règle pas». Et la Fondation est là pour ça. Mise sur pied en 2006, elle soutient les initiatives éducatives relatives à l’environnement (ERE) et au développement durable

 

La pédagogie de l’espoir

Selon Benoît Mercille et son équipe, il faut continuer d’enseigner les petits gestes qui font la différence. Surtout ne pas insister sur ce qui va mal. A force de sonner l’alarme, le public finit par se créer une carapace et fait la sourde oreille. «Il faut parler de la beauté de la nature et de ce qu’on est susceptible de perdre», ajoute sa collègue Emilie Robitaille, coordonnatrice de l’événement.

Une opinion que partage Sonia Fiset, participante au séminaire et enseignante au primaire depuis vingt ans à l’École internationale de Saint-Sacrement. «Les enfants sont de bons messagers, moins teintés de noir que les adultes», s’enthousiaste celle qui affirme avoir contaminé ses collègues à la cause environnementale. «Les élèves ont pas mal de poids lorsqu’ils reviennent à la maison et inspectent le bac à recyclage», poursuit-elle.

La place réservée à l’éducation aux changements climatiques à l’école est pourtant bien mince. Le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport n’exige l’introduction du concept qu’à partir de la quatrième secondaire.  Même si on parle de recyclage et de compostage à la petite école, il en revient souvent à la discrétion des animateurs de vie spirituelle et d’engagement communautaire d’intégrer ou non des projets à saveur environnementale.

 

Un incubateur d’idées

Ce premier Séminaire de la Fondation a également donné lieu à un échange d’idées sur les changements de comportement. «Reconnaître sa dépendance est déjà un bon pas», a ainsi partagé un participant en parlant de l’utilisation compulsive des téléphones intelligents et autres tablettes électroniques.

Si plusieurs s’entendent pour dire que c’est à l’école qu’une grande partie du travail doit se faire en matière d’éducation relative à l’environnement, on a aussi pointé du doigt les industries et les élus. «Mon conseil municipal affirme qu’il ne produit aucun gaz à effet de serre», a illustré de manière éloquente cette autre participante. Elle rappelle d’ailleurs qu’en cette période d’élections municipales, plusieurs candidats gagneraient à faire appel aux services de la Fondation Monique-Fitz-Back.

 

Source: GaïaPresse

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