Un budget qui reflète la situation minoritaire du gouvernement « entre l’arbre et l’écorce » selon l’AQLPA

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Photo de wikipedia commons

L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) réserve un accueil relativement mitigé au budget 2014-2015 livré aujourd’hui à l’Assemblée nationale par le ministre des Finances et de l’Économie, Nicolas Marceau. D’un côté, l’AQLPA remarque dans ce budget des initiatives intéressantes, voire audacieuses. Mais il y a aussi des paradoxes et tendances inquiétantes.

Pour les initiatives et l’audace, l’AQLPA souligne ces éléments :

  • La croissance du Fonds vert (mais le budget ne donne pas de détails);
  • Le financement des programmes en efficacité énergétique annoncés l’automne dernier par le ministère des Ressources naturelles;
  • Le financement de la Stratégie d’électrification des transports et le maintient du projet SLR sur le pont Champlain.

Pour les paradoxes et tendances inquiétantes, l’AQLPA note ceci;

  • La consolidation du virage pétrolier, d’un gouvernement qui se pose en promoteur et partenaire de l’industrie pétrolière alors qu’un virage vers les énergies renouvelables est essentiel pour l’avenir climatique de la planète;
  • Un glissement du langage en parlant de réduction de notre dépendance au pétrole étranger et non de la réduction de notre dépendance au pétrole tout court;
  • Des mentions trop rares : changements climatiques, mobilité durable et gaz à effet de serre (GES).

Malgré les pistes intéressantes, ce budget ne dégage pas une vision forte de développement durable, vers une économie québécoise plus verte. Il ne semble ne pas y avoir de d’engagement clair pour la réduction des GES qui devrait pourtant être une priorité face aux bouleversements climatiques qui s’intensifient ici comme ailleurs.

« Le budget 2014-2015 est décevant du point de vue de l'incontournable nécessité de réduire les gaz à effet de serre. Les réductions liées à des politiques allant dans ce sens comme l'électrification des transports ou le soutien à l'efficacité énergétique seront éventuellement annulées par les investissements dans le secteur très polluant du pétrole de schiste ou par la construction d'une méga cimenterie à Port Daniel », affirme Alain Brunel, directeur climat-énergie de l'AQLPA. « Beaucoup plus d'emplois -et des emplois durables- pourraient être créés dans les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique que dans le secteur hautement spéculatif de l'industrie du pétrole » ajoute-il.

« Voilà un budget typique d’un gouvernement minoritaire, pris entre l’arbre et l’écorce, qui présente des idées intéressantes qu’on aimerait voir réalisées, tout en proposant des mesures inquiétantes qu’on espère seront révisées pour plus de cohérence face aux défis environnementaux majeurs comme le réchauffement planétaire, la qualité de l’air et la protection des sources d’eau. » conclut André Bélisle, président de l’AQLPA.

 

Source: AQLPA

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