Déjà Ministre de l'Ecologie entre avril 1992 et mars 1993, Ségolène Royal reprend les rênes de ce ministère, désormais élargi au développement durable et à la Transition énergétique. De son précédent passage au ministère de l'Ecologie, on retiendra 3 mesures : la loi sur le traitement et le recyclage des déchets de 1992, la loi de lutte contre le bruit, ainsi que la loi sur la « reconquête des paysages », obligeant à la prise en compte des paysages dans les permis de construire. Aujourd'hui, de nouveaux dossiers, plutôt épineux, attendent la nouvelle ministre : Gaz de schiste, nucléaire ou Notre-Dame-des-Landes, quelles sont les positions de la nouvelle ministre sur ces sujets ? 1er sujet sensible, le nucléaire. Pendant la primaire socialiste en 2011, Ségolène Royal souhaitait ramener le nucléaire « à une énergie d'appoint». Elle s'était prononcée pour une sortie du nucléaire en France à «échéance de 40 ans maximum», avec «réduction de la part du nucléaire à 50% de la production d'électricité avant 20 ans» (le gouvernement a posé l'échéance à 2025). Elle était également favorable à l'abandon de la construction du futur réacteur EPR de Flamanville et de celui de Penly, ainsi que de tout projet de stockage de déchets nucléaires en grande profondeur, comme à Bure. Elle a par ailleurs confirmé la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, la doyenne française, à la fin 2016, mais sans se prononcer sur l'arrêt d'autres sites. Autre projet sensible, celui de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. En 2011, elle avait appelé à «une nouvelle enquête d'utilité publique» sur le projet de futur aéroport nantais, évoquant la possibilité de «trouver un site moins nuisible et moins fragile» que celui de Notre-Dame-des-Landes. En mai 2013, elle estimait que la construction de l'aéroport «sera très difficile à faire». Concernant une hausse de la fiscalité sur le diesel, il n'en est pas question pour la nouvelle ministre de l'Ecologie : 'On a encouragé les Français pendant des années à acheter des voitures diesel, on ne va pas du jour au lendemain leur taper sur la tête avec un impôt supplémentaire', disait-elle en mars 2013. Pour lutter contre la pollution atmosphérique liée au transport, elle se positionne plutôt en faveur de l'alternance de la circulation basée sur les plaques d'immatriculation, qui aurait déjà montré de bons résultats. Quant à la taxe carbone, appliquée depuis le 1er avril dernier, en 2009 la ministre la qualifiait d'« impôt absurde, un impôt injuste, un impôt historiquement décalé dans le temps », et trop pénalisant pour les ménages modestes. Enfin, concernant les questions d'énergie, Ségolène Royal s'inscrit dans la ligne gouvernementale en étant favorable à l'interdiction de l'extraction du gaz de schiste, tant que «la maîtrise» de cette exploitation « n'est pas garantie». Rappelons que cette question est une priorité de la nouvelle ministre qui doit présenter pour juin la loi de transition énergétique. En 2011, en pleine primaire socialiste pour l'investiture à la présidentielle, elle avait déclaré qu'elle souhaitait voir la France 'devenir la première puissance écologique d'Europe dans le domaine des énergies renouvelables'. Pour mieux comprendre les principaux dossiers qui attendent la nouvelle Ministre, retrouvez les vidéos sélectionnées par TerreTv.
Source: Terre TV |
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Gaz de schiste, nucléaire… quelles sont les positions de la nouvelle ministre de l’Ecologie?
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