À la veille de la Journée nationale des Autochtones, Greenpeace Canada présente le site Internet de sa campagne Arctique dans deux des langues parlées par les peuples Inuit et Déné. L'organisme environnemental a traduit en inuktitut et en gwich’in des documents importants et des renseignements essentiels relatifs à sa campagne Arctique. Ces traductions représentent un effort de Greenpeace pour améliorer l'accessibilité des Autochtones du nord du Canada à l’information concernant la campagne Arctique.
« Le gouvernement Harper et les sociétés pétrolières multinationales souhaitent exploiter les ressources de l'Arctique canadien, mais ils ignorent les effets dévastateurs que ce développement aura sur les populations locales, a déclaré Kiera Kolson, responsable de la campagne Arctique de Greenpeace à Yellowknife. Dans la lutte pour protéger l'Arctique, nos meilleurs outils sont le dialogue et l'entente mutuelle. La traduction de l'information de Greenpeace sur l'Arctique en deux langues autochtones constitue une étape importante pour y parvenir. »
Deux ans après le lancement de la campagne internationale Sauvons l'Arctique de Greenpeace à la Conférence Rio+20, plus de cinq millions de personnes ont signé la pétition pour créer un sanctuaire naturel dans les zones inhabitées autour du pôle Nord. L'information sur la campagne Arctique a déjà été traduite dans plus de 30 langues.
« Les changements climatiques touchent tous les citoyens du monde, mais malheureusement pour nous, en tant qu'habitants du Nord, nous sommes sur la ligne de front de cette tragédie planétaire, a ajouté Kiera Kolson. L'héritage que nous laisserons aux générations futures m'inquiète. Toutefois, nous avons encore la chance de rediriger ces événements en participant à la solution. »
La présidence du Canada au Conseil de l'Arctique se termine en mai 2015. En septembre dernier, le gouvernement conservateur a annoncé un investissement de plus de 100 millions de dollars pour aider les sociétés pétrolières à terminer la cartographie du pétrole et des gisements de gaz dans les eaux arctiques du Canada. Certains groupes autochtones du nord du Canada ont déjà exprimé leur opposition à la prospection sismique et au développement de l'exploitation du pétrole en mer, lesquels menacent la chasse de subsistance et d'autres activités traditionnelles.
En 2012 et 2013, Greenpeace a collaboré à l’organisation de deux rencontres des Peuples originaires de l’Arctique où des représentants de la Russie, la Norvège, la Suède, le Groenland, l’Alaska et le Canada ont rédigé une Déclaration commune des Peuples originaires pour la protection de l'’Arctique (lien en anglais). Jusqu’à maintenant, 43 organisations et individus y ont adhéré.
Source: Greenpeace