2 ans après avoir accueilli Rio+20 (la Conférence des Nations Unies sur le développement durable), le Brésil accueille pendant un mois la Coupe du monde de football. L'objectif du Gouvernement brésilien : en faire la première Coupe où tous les stades suivront des modèles de construction et de gestion durable, avec la certification LEED (Leadership in Energy and Environmental Deign), une certification américaine octroyée aux bâtiments à haute qualité environnementale. Des initiatives ont donc été annoncées par le gouvernement brésilien pour rendre la Coupe du monde de football moins polluante. 'Nous voulons marquer des buts écologiques', a déclaré la ministre de l'Environnement, Izabella Teixeira, mardi 27 mai lors d'une conférence de presse. La Coupe du monde va générer une grande quantité de gaz polluants comme le CO2, et transports, travaux, hébergement et tout ce qui a à voir de près ou de loin avec la compétition produiront 1,4 million de tonnes de carbone. Mais selon les calculs du gouvernement, 59 000 tonnes de CO2 ont déjà été compensées par un programme gouvernemental par lequel des entreprises font don de crédits carbone en échange d'un certificat 'vert' qui leur fait de la publicité pour avoir collaboré à rendre le Mondial plus écologique. Jusqu'à présent, le programme a obtenu une adhésion équivalente à 115 000 tonnes, a déclaré la ministre. Et pour que ces efforts s'inscrivent dans la durée, les autorités brésiliennes ont mis en place en collaboration avec le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) une campagne de sensibilisation au tourisme durable avec l'opération de communication 'Passeport vert', qui vise à sensibiliser le secteur du tourisme et les voyageurs à des comportements écologiques. Pour cette vingtième édition de la Coupe du monde, le Brésil va présenter douze stades « écologiques », flambant neufs ou rénovés. Les organisateurs de l'événement se sont engagés à réduire l'impact sur l'environnement, en utilisant des technologies durables allant des systèmes d'éclairage efficaces à la réduction de la consommation d'eau, en passant par l'accessibilité pour les personnes handicapées et par les transports écologiques. Ainsi, le stade Maracanà de Rio de Janeiro a été rénové et présenté comme un exemple de développement durable. Son toit est garni de 1500 cents panneaux photovoltaïques qui assurent son autonomie énergétique. De même, le stade de Belo Horizonte, a été le premier à recevoir le label Leadership in Energy and Environmental Design (LEED). Sans oublier le stade de Brasilia, entièrement rénové, et conçu comme le premier stade 100% écologique au monde. Il produit autant d'énergie qu'il en consomme, utilise des lumières LED pour l'éclairage et sa pelouse est arrosée grâce à un système de stockage et d'utilisation de la pluie. Le toit est complètement recouvert de panneaux solaires fournissant autant d'électricité quotidiennement que ce qu'en consomment mille maisons. De plus, la structure est dotée d'une membrane photo-catalytique pour capter les particules polluantes et améliorer la qualité de l'air. Seul bémol face à ce tableau idyllique : ces stades clinquants ne seront plus ou très peu utilisés une fois la Coupe du Monde terminée… C'est en partie cette débauche d'argent dépensé pour des stades démesurés qui a suscité la colère des brésiliens, alors que les conditions de santé, d'environnement, et d'éducation sont catastrophiques dans leur pays.
Source: TerreTv |
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Les Brésiliens champions du monde … de l’écologie ?
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