Des points saillants contenus dans le dernier bilan sur la gestion des matières résiduelles 2012-2013 rendu public aujourd’hui par RECYCQUÉBEC, celui des quantités de matériel de recouvrement utilisé dans les dépotoirs retient particulièrement l’attention du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets (FCQGED).
« C’est près de 2 millions de tonnes de déchets qui sont utilisées comme matériel de recouvrement dans nos lieux d’enfouissement, ce qui représente 40 % du tonnage enfoui et une augmentation de 20 % par rapport à l’année dernière. Ces déchets finissent leur vie au dépotoir, mais sans avoir le statut de matières résiduelles. Le gouvernement perd donc potentiellement près de 40 millions en redevances sur des matières dont on travestit la nature. De plus, ça paraît bien dans un bilan qui affiche du coup une réduction des déchets éliminés » mentionne Jérôme Normand, président du FCQGED. « Si ça continue comme ça, nous aurons bientôt des sites d’enfouissement uniquement remplis de matériaux de recouvrement, c’est un non-sens », ironise-t-il.
Les matériaux de recouvrement sont prévus au règlement afin de recouvrir quotidiennement les déchets enfouis ou pour la fermeture de cellules d’enfouissement, ils sont généralement constitués de matériaux d’excavation et ne devraient représenter que de très faibles quantités par rapport aux déchets enfouis.
« Après le maquillage vert, nous avons le blanchiment des déchets », avance Priscilla Gareau, vice-présidente de l’organisme. Les autres points dignes de mention sont la stagnation des performances de la collecte sélective municipale et la hausse à 76 % de la récupération des contenants consignés.
« Et dire que plusieurs font toujours du lobby pour l’abolition de notre consigne publique. Les données de ce bilan leur montrent qu’ils font fausse route, encore une fois » de conclure Mme Gareau.
Source: FCQGED