Encore une fois, la Gaspésie faisait récemment la Une d’un certain journal national, avec un titre dénigrant, sensationnaliste et mensonger. La cimenterie de Port-Daniel fera-t-elle vraiment de la Gaspésie la poubelle de l’Amérique du Nord, parce qu’une industrie y brûlera temporairement du coke de pétrole pour produire du ciment, ce que tout le monde sait depuis plus d’un an?
Ce qu’il faut savoir, c’est que le promoteur Ciment McInnis s’est engagé à trouver une alimentation énergétique plus verte le plus rapidement possible et nous y verrons.
Il est temps de rectifier les faits :
La cimenterie de Port-Daniel aura l’une des meilleures performances environnementales en Amérique du Nord. En effet, ses installations, plus modernes, seront beaucoup plus efficientes et hermétiques quant aux gaz relâchés dans l’air que les cimenteries qui commencent à prendre de l’âge et qui n’ont pas été soumises à des normes environnementales aussi strictes qu’aujourd’hui lors de leur construction.
Les nouvelles technologies, les modes de transport utilisés (un bateau = 1 500 camions) et la séquestration du carbone par l’utilisation de microalgues alimentaires en feront la cimenterie ayant la plus faible empreinte environnementale en Amérique du Nord.
De plus, la cimenterie de Port-Daniel émettra 20 % moins de GES, soit seulement 0,79 tonne de Co2 par tonne de ciment produit, comparativement à 1 tonne de CO2 pour la plupart des cimenteries existantes au Québec.
L’entreprise propose éventuellement d’adapter le four pour l’utilisation de la biomasse forestière. La substitution de combustibles prévue permettra alors une réduction supplémentaire des GES de 20 % pour un total de 40 % par rapport aux cimenteries existantes.
À partir de ces faits, allons-nous bloquer le progrès pour quelques cimenteries bien plus polluantes qui ont peur de perdre un peu d’argent et qui n’ont d’ailleurs nullement démontré leurs intérêts à moderniser leurs installations? Les cimentiers possèdent-ils un monopole intouchable?
Qui tire les ficelles derrière tout ce tollé, si ce n’est les autres cimentiers avec leurs usines vétustes et polluantes qui utilisent eux-mêmes du coke de pétrole?
Notre Gaspésie a le dos large par les temps qui courent. On essaie de s’en sortir avec des projets majeurs, avec lesquels on deviendrait des leaders mondiaux. Par exemple, avec le tourisme, l’éolien et une cimenterie à la fine pointe de la technologie. Quand on n’a pas de projet, on se fait dire que l’on vit aux crochets du Québec avec notre taux de chômage élevé, mais quand on veut le faire diminuer avec des projets créateurs d’emplois, on se fait encore plus varloper par les bien-pensants des grandes villes, par les médias nationaux et par certains lobbys industriels!
Sur le montage financier de la cimenterie de Port-Daniel, contrairement à ce que laissent entendre les médias et la CAQ, il n’y a aucune subvention gouvernementale derrière ce projet, seulement un prêt avec intérêt et une participation en capital-actions, le tout, avec un promoteur des plus solide financièrement. Le risque financier pour le gouvernement est pratiquement inexistant. Le plus beau dans tout ça, c’est qu’il est estimé que le gouvernement fera 38 millions $ de bénéfice direct. Avec à ce projet, les Québécois s’enrichiront grâce aux Gaspésiens.
Enfin, du même souffle, nous aimerions porter votre attention sur les éloges que la Gaspésie recevait des médias internationaux, qui la classaient récemment dans le « top 10 » des perles touristiques mondiales à découvrir dans votre vie et 4e destination pour ses couleurs d’automne! Nous tenons à ce que ces reconnaissances demeurent. Pensez-vous vraiment qu’on risquerait tout ça pour une cimenterie? Nous serons aux aguets pour éviter à tout prix de briser ce joyau… la Gaspésie ne deviendra jamais une poubelle.
Source:
Daniel Côté, président de la Conférence régionale des élus Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
Jean-Guy Poirier, président de la Table des préfets de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine
Diane Lebouthillier, préfète de la MRC du Rocher-Percé