En collaboration avec l’Observatoire ESG UQAM de la consommation responsable (OCR), Éco Entreprises Québec (ÉEQ), l’organisme responsable de la compensation financière aux municipalités pour la collecte sélective au Québec, a mené un sondage visant à connaître les perceptions des Québécois à l’égard de l’écoconception des contenants, emballages et imprimés, dans le cadre de l'étude du Baromètre de la consommation responsable.
Les résultats présentés aujourd’hui démontrent que les consommateurs québécois souhaitent des emballages écoresponsables, mais pas à n’importe quel prix. À prix égal, près des trois quarts (72,9 %) des Québécois opteraient pour un emballage écoresponsable.
Des mythes qui ont la vie dure
« Les consommateurs attribuent une valeur ajoutée à des produits issus d’un processus de conception prenant en compte le cycle de vie. Toutefois, près de la moitié pense que l’étape la plus néfaste pour l’environnement est la fin de vie des emballages. En réalité, toutes les étapes du cycle de vie des produits et de leurs emballages contribuent aux impacts sur l’environnement », affirme madame Maryse Vermette, présidente-directrice générale de ÉEQ.
Les consommateurs pensent, à tort, que les emballages ont un impact environnemental plus grand que ce qu’il est en réalité. En effet, seulement 12,6 % des consommateurs savent que les emballages représentent moins de 10 % de l’impact environnemental du produit qu’il protège. Ceci démontre d'autant plus l'intérêt d'une démarche d'analyse de cycle de vie applicable au couple emballage/produit, de même que la nécessité de bien la communiquer aux consommateurs.
« Cette étude nous fait découvrir que certains mythes persistent lorsqu’il est question des emballages et de leur fin de vie », précise madame Vermette. « Les résultats du sondage permettront aux entreprises de mieux comprendre les perceptions des consommateurs, éclairant ainsi leur prise de décision à l’égard de leurs démarches d’écoconception ».
Les attributs recherchés par les consommateurs
De mieux en mieux informés, les consommateurs comprennent qu’un emballage écoresponsable c’est bien plus que du contenu recyclé.
- La recyclabilité des matières utilisées et l’intégration de contenu recyclé dans les emballages sont des attributs recherchés par les consommateurs. Ceci s’explique entre autres par le fait que la récupération est bien intégrée dans les habitudes de vie des Québécois. De plus, il s’agit de leviers reconnus pour améliorer la performance environnementale des emballages.
- Pour 7 Québécois sur 10, les emballages remplissent des fonctions importantes telles que protéger et transporter les produits; par ailleurs, près de la moitié des répondants pense que plus d’efforts doivent être déployés pour les minimiser et diminuer le suremballage.
- Plus de 60 % des Québécois accordent de l’importance aux mentions et labels les informant des attributs écologiques ou écoresponsables de l’emballage.
- Même si les consommateurs réagissent bien aux déclarations plus générales telle que « plus respectueux de l’environnement », on constate que près de la moitié d’entre eux (45,9 %) accorde leur confiance aux déclarations chiffrées telles que la réduction de la masse et la réduction des émissions de GES.
Les emballages écoresponsables : un levier pour les entreprises
Le sondage démontre que les consommateurs jugent de manière plus favorable les entreprises qui utilisent des emballages écoresponsables. Cela se traduit par une plus grande crédibilité de la marque et une meilleure confiance dans la qualité des produits.
« Depuis que nous menons l’étude du Baromètre de la consommation responsable au Québec, soit 2010, le recyclage est chaque année le comportement de consommation responsable le plus fort, » mentionne Fabien Durif, directeur de l’OCR. « Avec les résultats de cette année, nous avons étudié la question des emballages plus en profondeur. Il est stimulant de constater que les consommateurs sont de mieux en mieux informés et engagés dans la consommation responsable, et qu'ils reconnaissent les efforts des entreprises à cet égard. »
L’étude met également en lumière certaines perceptions erronées qu’ont les Québécois quant au paiement des coûts de récupération des matières recyclables. Ainsi, 73,5 % des citoyens pensent qu’ils assument eux-mêmes les coûts de récupération au Québec, via leurs taxes municipales. Moins d’un Québécois sur 10 sait que ce sont les entreprises qui financent le service de récupération : elles assument 100 % des coûts nets de la collecte sélective, en compensant au-delà de 130 M$ annuellement aux municipalités.
L’enquête a été menée du 1er au 18 septembre 2014 auprès d'un panel de 34 000 consommateurs représentatifs de la population du Québec de MBA Recherche. L’échantillon a été pondéré en fonction des données de Statistiques Canada pour être conforme aux tendances démographiques. Comme il s’agit d’un panel de consommateurs à participation volontaire, le calcul de la marge d’erreur ne s’applique pas. Au total, 1 029 personnes ont répondu à l’enquête électronique.
Pour consulter l'infographie des faits saillants du sondage, cliquez ici.
Source: Éco Entreprises Québec