La Vallée du Saint-Laurent dit à nouveau NON aux gaz de schiste

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Alors que l’industrie gazière s’attend à recevoir dans les prochaines semaines le feu vert du gouvernement Couillard pour débuter des projets pilotes d’exploitation [1], le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec lance un message clair aux membres de l’Assemblée nationale en déposant plus de 28 500 déclarations de citoyens et citoyennes, dûment signées, résultat de la deuxième partie de son opération « Vous n’entrerez pas chez-nous ». 

Ces déclarations s'ajoutent aux 37 000 autres déposées à l'Assemblée nationale le 17 avril 2012 [2]. Ces signatures ont été recueillies une à la fois, au cours de longues heures de travail de porte à porte, par des citoyennes et des citoyens bénévoles, dans les municipalités de la Vallée du Saint-Laurent. « Ce sont donc 65 500 personnes convaincues qui disent NON à la fracturation et qui font savoir sans équivoque aux compagnies gazières et pétrolières qu’elles ne sont pas bienvenues dans leur région », affirme Jacques Tétreault, porte-parole du RVHQ. 

Ces 65 500 personnes sont bien informées des dangers que présente la fracturation. Cette industrie favorise l’augmentation des gaz à effet de serre, car les puits laissent échapper du méthane pendant les phases d’exploration, d’évaluation et d’exploitation, mais aussi bien après la fin des activités. Ce fait est d’ailleurs reconnu par le gouvernement puisqu’une campagne d’inspections de trois ans de ces puits est prévue [3]. 

Cette industrie met aussi à risque l’eau potable des municipalités suite à l’injection de plusieurs produits toxiques dans les puits et dans le sous-sol, lesquels, s’amalgamant aux eaux souterraines, peuvent remonter jusqu’à l’aquifère. Elle cause de plus un tort considérable à la qualité de vie des gens vivant à proximité, qui sont exposés à un bruit et à une lumière constante mais aussi à la pollution de l’air. 

Le rapport des commissaires du BAPE sur les enjeux des gaz de schiste [4] devrait être remis au ministre Heurtel au plus tard ce 28 novembre. Le RVHQ tient à déposer ces documents maintenant afin de bien signifier à l’ensemble de la classe politique québécoise qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale pour cette filière et ces projets

« Nous sommes convaincus que le développement de la filière des hydrocarbures n’est pas une solution pour le Québec, que ce soit dans la vallée du Saint-Laurent, sur l’Île d’Anticosti, à Gaspé ou dans le golfe du Saint-Laurent. L’avenir du Québec passe par le développement des énergies nouvelles porteuses d’avenir, d’emplois et préservant notre climat », ajoute Jacques Tétreault. 


[1] Alexandre Shields. « Vers un retour du gaz de schiste », Le Devoir. 4 novembre 2014. http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/422847/le-retour-du-gaz-de-schiste 

[2] Charles Lecavalier. 37 000 « non » au gaz de schiste. Agence QMI. 17 avril 2012. http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2012/04/20120417-221812.html 

[3] Gouvernement du Québec. Plan d'action gouvernemental sur les puits inactifs. Communiqué de presse. 16 octobre 2014. http://www.mern.gouv.qc.ca/presse/communiques-detail.jsp?id=10922&preview=1&l=fr  

 

Source : Regroupement vigilance hydrocarbures Québec 

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