La définition des risques climatiques

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Par Catherine Gauthier

 

Crédit photo: Catherine Gauthier

Alors que de nouvelles données scientifiques sont publiées, le Met Office Hadley Centre organisait un événement sur les défis que posent les risques climatiques dans la prise de décision. Dr Petra Tschakert de Pennsylvania State University a présenté que les risques reposent sur plusieurs facteurs : la probabilité que des événements ou des tendances climatiques engendrent des décès, des blessures ou des dommages ; la vulnérabilité, ou la propension ou la prédisposition à être affecté ; et l’exposition ou la présence de personnes ou de milieux de vie dans des lieux à risque. 

Pour Dr Tschakert, la vulnérabilité revêt un caractère multidimensionnel. La chercheuse cite des facteurs sociaux tels que le genre, la classe sociale, l’origine ethnique, l’âge, la race et le handicap qui peuvent influencer la vulnérabilité. Ces vulnérabilités sociales ne peuvent cependant pas être quantifiées comme le fait le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) avec les modèles climatiques. En effet, selon Dr Tschakert, « nous ne pouvons pas quantifier, mais nous tentons d’évaluer [les vulnérabilités sociales]. »

 

Les risques liés à la notion de valeurs

Une évaluation qualitative des risques et des vulnérabilités peut contribuer à la mise en œuvre de mesures d’adaptation pour réduire ces risques. Mais encore faut-il définir quels niveaux de risques sont acceptables. En effet, comme Nancy Tuana de Penn State Universityl’a expliqué, la gestion des risques implique la notion de valeurs.

Le niveau de risque qu’une communauté – de l’échelle locale à internationale – est prête à acceptée varie grandement selon les points de vue. En outre, la chercheuse Nancy Tuana s’interrogeait sur les moyens d’assurer un partage des connaissances scientifiques dans un contexte de multiplication des sources d’information. En guise de conclusion, elle a proposé une plus grande interaction entre les parties prenantes et les décideurs politiques afin de délimiter des valeurs communes.

 

Un mécanisme de pertes et de dommages indépendant

Le philosophe Allen Thompson de l’Oregon State University a conclu l’événement avec les considérations éthiques des événements météorologiques extrêmes dans les politiques climatiques. Pour Thompson, le mécanisme de pertes et de dommages lancé à Varsovie devrait être un pilier indépendant du plan d’action de Cancun.

Finalement, Thompson a soulevé l’importance de la justice climatique qui requiert des niveaux de coopération internationale sans précédent. 

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