En réaction aux annonces rapportées par les médias sur la mise à jour économique du gouvernement, TRANSIT, l'Alliance pour le financement des transports collectifs au Québec, se réjouit de voir confirmer l'assujettissement du secteur industriel du transport au SPEDE (Système de plafonnement et d’échange de droits d’émission). Rappelons que ce marché prévoit rassembler 3G$ d'ici 2020 pour financer la transition à une économie québécoise plus verte, avec notamment le deux tiers des sommes allouées au développement de l’offre de service en transport collectif.
Pour un programme efficace dans les municipalités
Plus tôt cet automne, Transit a déposé ses recommandations quant à l'utilisation de ces revenus, en proposant de bonifier le Programme d'aide gouvernementale à l'amélioration des services en transport en commun (PAGASTC). TRANSIT propose ainsi l’ajout d’un deuxième volet au programme dans lequel le gouvernement s’engagerait à verser aux municipalités une enveloppe annuelle de 200 millions dès 2015 sur quatre ans, et ce, sans une obligation de contrepartie de leur part. Cette recommandation est toujours de mise et sera très efficace pour développer les transports collectifs à court terme.
« L’amélioration du programme PAGASTC ne nécessite pas d’octroyer de nouveaux fonds car elle peut être entièrement financée par des revenus issus de la vente de droits d’émission dans le cadre du marché du carbone (SPEDE). Comme ce programme a été des plus efficaces dans les dernières années en augmentant significativement l’achalandage des transports en commun, il y a tout lieu de poursuivre la lancée » mentionne Christian Savard directeur général de Vivre en Ville.
Les réseaux de transport collectif ont besoin de soutien
TRANSIT souligne par ailleurs que beaucoup de besoins restent à combler dans les systèmes de transports collectifs au Québec. « Ces sommes importantes permettront des améliorations à court et moyen termes, dont les transports collectifs ont cruellement besoin. Avec des transports collectifs beaucoup plus performants et attractifs, il ne fait aucun doute que beaucoup feront le choix de laisser la voiture à la maison pour aller travailler. Pour y arriver, il n’y a pas de mystère, il faut des investissements majeurs dans l’augmentation de services en transports collectifs, avec des bonnes annonces répétées comme celle d’aujourd’hui. » souligne Coralie Deny, directrice générale du Conseil régional de l’environnement de Montréal.
François Pépin, président de Transport 2000 Québec indique « nous demeurerons vigilants afin que les sommes générées par le marché du carbone puissent réellement bénéficier aux usagers du transport collectif en permettant aux sociétés de transport de retrouver le rythme d'amélioration de l'offre de service maintenus entre 2007 et 2012. »
Source: TRANSIT