Les derniers mois ont été difficiles pour la société québécoise. Réorganisation majeure des commissions scolaires, réforme du réseau de la santé, tarif modulé dans les centres de la petite enfance, baisse des transferts aux municipalités… la route vers l’équilibre budgétaire fait mal à plusieurs groupes et ce n’est pas terminé.
Le secteur agricole n’a pas été épargné. Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation a vu son budget 2014-2015 amputé de 41,6 M$. Pour la même période, La Financière agricole du Québec a subi deux coupes successives, soit 17 M$ le printemps dernier et 113 M$ cet automne. Ces coupes ont eu des conséquences moindres cette année sur les producteurs, car nous assistons à du jamais vu dans le secteur agricole : des prix intéressants à la fois sur les marchés des viandes et des céréales. Mais il est clair que le budget de 600 M$ demeure nécessaire, puisque cette situation n’est pas la norme.
Le milieu rural n’échappe pas lui non plus aux conséquences des politiques d’austérité avec l’abolition des centres locaux de développement (CLD), l’élimination des conférences régionales des élus (CRÉ) et la fin du financement de Solidarité rurale du Québec (SRQ) à titre d’instance-conseil. Pour couronner le tout, le dernier versement à SRQ prévu en octobre dernier a été retenu sans avertissement. Ce sont les employés de l’organisme qui subissent, plus que tous les autres, les contrecoups de cette décision.
La Fédération québécoise des municipalités (FQM) et l’Union des municipalités du Québec (UMQ) ont signé un pacte fiscal dans des conditions extrêmement difficiles. À mon avis, on peut difficilement leur reprocher de l’avoir signé. Ce pacte fiscal d’un an n’est pas idéal et les municipalités sont les premières à l’admettre. Mais avaient-elles le choix si elles souhaitaient minimiser les dégâts et préparer la suite, c’est-à-dire négocier un pacte fiscal s’étalant sur plusieurs années?
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Source: UMQ