Des citoyens de différents horizons ont manifesté aujourd’hui leur désaccord avec les projets de l’industrie pétrolière dans l’est de Montréal. L’Association industrielle de l’est de Montréal (AIEM) a organisé ce soir une rencontre à huis clos avec des représentants de l’industrie, dont Valero, Suncor Énergie et Enbridge, ainsi que des membres de la communauté locale afin d’aborder les questions entourant la « logistique de réception et de transport de brut provenant de l'Ouest canadien ».
« Nous tenions à faire savoir aux représentants de l’industrie pétrolière qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale pour leurs projets de développement qui menacent la santé et la sécurité des citoyens », déclare Jean Léger, citoyen de la Coalition vigilance oléoducs.
Par cette action, les citoyens présents ont voulu rappeler que l’exploitation, le transport et le traitement du pétrole des sables bitumineux constituent un danger non seulement pour la population de Montréal – directement exposée aux risques entourant l’exploitation de l’oléoduc 9B, le raffinage du pétrole lourd, la production de coke de pétrole ainsi que le transport maritime – mais pour l’équilibre de la planète tout entière en contribuant à l’augmentation des gaz à effet de serre, cause principale des changements climatiques.
« À titre de citoyen concerné par ces projets industriels, je ne comprends pas que cette rencontre se déroule à huis clos. Par souci de transparence, l’information devrait être accessible à tous, afin qu’il y ait un réel débat public. Advenant un accident majeur, comme un déversement de pétrole dans le fleuve, c’est l’approvisionnement en eau potable de millions de personnes qui sera menacé », ajoute Laurel Thompson de Citizens’ Climate Lobby.
« Le transport et le traitement de ce pétrole lourd issu des sables bitumineux risquent d’entraîner une dégradation de la qualité de l’air dans l’est de Montréal, qui est déjà un des secteurs les plus pollués de l’île de Montréal. Une récente enquête de la Santé publique, réalisée en 2012, a révélé que les résidents de l’Est présentent le plus mauvais bilan de santé sur le territoire de l’île, notamment en ce qui concerne les maladies respiratoires », avance Vincent Marchione, président du Comité de vigilance environnementale de l’est de Montréal.
« Nous devons amorcer sans tarder une réelle transition vers les énergies renouvelables et s’éloigner des énergies fossiles. Nous devons nous engager dans cette nouvelle voie avant qu’il ne soit trop tard », conclut Maxime Baril, Co-Fondateur de Quintus Marketing.
Source: Coalition vigilance oléoducs