Coup de théâtre, les scientifiques canadiens sortent de leur coquille en masse pour lancer un message clair : le Canada peut être un leader dans la lutte climatique et doit se doter d’un plan. Il est évident qu'une grande partie du pétrole sale des sables bitumineux devra rester sous terre.
C’est ainsi que 60 chercheurs canadiens ont posé un geste sans précédent au pays en soumettent collectivement un plan d’action offrant des solutions concrètes basées sur la science. Leur objectif est d’amener le Canada à réussir sa transition vers une société viable et une économie sobre en carbone.
Selon eux « le Canada doit immédiatement s'engager dans une transition qui se traduira par une réduction d'au moins 80 pour cent de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 ».
Si on les écoutait, il est clair qu’il faudrait dire adieu aux projets de pipelines de sables bitumineux comme celui d’Énergie Est de TransCanada. Pourquoi ? Parce que sinon, je ne vois pas (et je suis loin d’être le seul) comment le Canada arrivera à atteindre cette cible et à réduire ses émissions de GES d’ici 2050. C’est simple, un projet comme Énergie Est engendrerait une augmentation de la production des sables bitumineux de près de 40% alors qu’elle est déjà la principale source d’augmentation des GES au pays.
Ces scientifiques répètent donc différemment ce que d’autres scientifiques demandaient avec lemoratoire sur l’expansion des sables bitumineux et des projets de pipelines.
Les scientifiques demandent notamment :
- l'établissement d'un réseau électrique intelligent permettant une connexion interprovinciale pour les énergies vertes;
- un prix national sur le carbone;
- l’abolition des subventions à l’industrie des combustibles fossiles (qui sont de plus de 1 milliard par année au pays);
- la pleine intégration de ce secteur dans les politiques climatiques
- le remplacement des carburants fossiles par l'électricité dans les secteurs du transport, du bâtiment et des industries tout en appliquant des programmes d’efficacité énergétique.
Ils rappellent que le Canada « n’a pas encore adopté de réglementation, promise depuis longtemps, concernant la source des émissions qui augmente le plus rapidement au pays, c’est-à-dire celle liée au secteur pétrolier et gazier ». Ils disent qu’il faut également s’assurer que les investissements pour les nouvelles infrastructures et la rénovation de celles qui existent déjà soient compatibles avec l'objectif de faire du Canada une économie à faibles émissions de gaz à effet de serre d’ici 35 ans.
Les scientifiques pressent nos gouvernements d’agir pour éviter la catastrophe climatique. La pression monte sur eux et vous aussi vous pouvez agir en participant à la Marche Action Climat qui se tiendra à Québec le 11 avril prochain. Cliquez ici pour tous les détails :
www.actionclimat.ca
Inscrivez-vous sur le site de la Marche Action Climat, confirmez votre présence sur la page évènement sur Facebook et parlez-en autour de vous !
Pour vous rendre à Québec, des options de transport sont offertes par autobus ou parcovoiturage.
Soyons des milliers dans les rues de Québec le 11 avril prochain pour rappeler à nos dirigeants qu'il est urgent d'agir pour freiner la tendance climatique et surtout qu'il nous est tout à fait possible de le faire !
Source: Greenpeace