L’Office national de l’énergie (ONÉ) a annoncé aujourd’hui qu’il exigeait à la compagnie Enbridge d’effectuer des essais hydrostatiques sur des parties de la canalisation 9B, ce qu’Équiterre réclamait depuis de nombreux mois, afin d’assurer une exploitation plus sûre du pipeline. Ces tests permettront une analyse plus détaillée de l’état de la canalisation 9B et permettront d’en détecter les failles et les faiblesses.
« Lors des audiences de l’ONÉ sur ce projet d’Enbridge, Équiterre et plusieurs de nos partenaires avions déposé une expertise démontrant l’importance de ces tests », a déclaré Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre. « Depuis, la tenue de la Commission parlementaire de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles, la Communauté métropolitaine de Montréal, ainsi que de nombreux groupes citoyens réclament haut et fort ces tests. Nous sommes heureux de constater que l’ONE nous a finalement entendus », a-t-il ajouté.
Équiterre travaille sur le dossier de cette canalisation depuis 2008 et a participé à deux audiences de l’ONÉ sur le renversement du flux de la ligne 9A et 9B en tant qu’intervenant.
Malgré cette annonce, beaucoup de travail reste à faire de la part d’Enbridge, afin de pallier à plusieurs manquements et à sa situation de non-conformité de la canalisation. Pour accéder à l’analyse des manquements d’Enbridge.
« Il faut bien garder en tête que le renversement de cette ligne ferait augmenter la production du pétrole sale issu des sables bitumineux de l’Alberta, ce qui est inacceptable dans un monde où la lutte aux changements climatiques doit être une priorité. Les projets liés à l’exploitation des sables bitumineux sont déplorables tant pour l’environnement albertain que pour les émissions de gaz à effet de serre qui en seront émises », a conclu M. Guilbeault.
Source: Équiterre