Dans la foulée de l’attention médiatique que suscitent différents projets ayant bénéficié du financement du Fonds vert du gouvernement du Québec, Équiterre et la Fondation David Suzuki invitent le gouvernement à revoir la gestion du Fonds pour en renforcer la transparence, l’efficacité et la reddition de compte tout en maximisant son impact sur la réduction des émissions de GES au Québec.
« L’opacité de sa gestion et des décisions d’investissement discutables minent la confiance du public envers le Fonds vert. Il est inconcevable que l’argent du Fonds vert soit utilisé pour financer des pipelines ou des actions d’entreprises qui seraient réalisés sans l’aide du Fonds! », a déclaré Sidney Ribaux, directeur général d’Équiterre. « De toute évidence, il est devenu urgent de revoir les orientations et la gestion de ce Fonds ».
« Le Fonds vert est l’une des pièces maîtresses de la lutte aux changements climatiques au Québec. Il s’agit d’un levier essentiel pour favoriser l’innovation et maximiser les réductions d’émissions de GES du Québec », a affirmé Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki. « Le gouvernement doit renforcer la transparence, l’imputabilité et la reddition de compte sur l’utilisation du Fonds en lui donnant des objectifs précis, en simplifiant sa gestion », a-t-il conclu.
Selon les groupes, le gouvernement doit rendre public annuellement un bilan détaillé des revenus et des dépenses et donner un mandat au comité conseil sur les changements climatiques, appuyé par des experts indépendants, d’évaluer les résultats du Fonds vert et de faire des recommandations sur l’usage de ses fonds. Le gouvernement doit également accélérer la cadence en ce qui a trait à l’affectation des 500 millions $ en revenus additionnels prévus au Fonds d’ici 2020 et qui doivent être versés aux transports collectifs. Les groupes souhaitent finalement que des mesures de performance précises soient appliquées au Fonds vert, et que des critères de gestion soient appliqués pour assurer que le Fonds serve de levier et ne permette pas à des entreprises, ministères ou organismes de se désengager financièrement de la lutte aux changements climatiques en faisant financer leurs investissements par le Fonds vert.
Rappelons quel le Fonds vert est constitué principalement des sommes qui proviennent du marché du carbone mis en place par le gouvernement du Québec avec la Californie. Ces sommes doivent être utilisées pour réduire les gaz à effet de serre et pour faciliter une transition vers une économie sobre en carbone.
Source : Équiterre