lors que le président de Pétrolia, Alexandre Gagnon, s'est dit « rassuré » par sa rencontre avec le premier ministre Philippe Couillard, la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques et porte-parole en environnement de Québec solidaire, Manon Massé, est plus que jamais inquiète pour l'avenir de l'île d'Anticosti.
« Je suis beaucoup moins fière du premier ministre aujourd'hui. Comme plusieurs Québécois et Québécoises, je souhaitais qu'il ait définitivement mis une croix sur la fracturation hydraulique et l'exploration gazière et pétrolière sur cette île. Je savais qu'on pouvait difficilement lui faire confiance sur les questions environnementales, mais cette marche arrière est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. M. Couillard doit cesser de souffler le chaud et le froid sur Anticosti. Je suis d'accord avec les autres partis sur un seul point : l'incertitude est inacceptable », a indiqué Mme Massé en point de presse jeudi matin à l'Assemblée nationale.
Manon Massé rappelle que la loi permet au gouvernement de refuser le certificat d'autorisation dont Pétrolia a besoin pour mener les prochains forages. « L'attitude du premier ministre laisse croire que le saccage d'Anticosti dépend uniquement de la décision des fonctionnaires d'octroyer ou pas le certificat d'autorisation, alors qu'il a toute la liberté de le refuser lui-même. En effet, la loi lui donne un pouvoir discrétionnaire sur ce genre de décision importante. Qui plus est, nous avons déjà toutes les informations pour refuser d'accorder le certificat d'autorisation. Si le premier ministre a deux onces de courage, il agira dès maintenant », a-t-elle poursuivi.
Encore une fois, le gouvernement libéral opère en catimini derrière des portes closes, loin, très loin des intérêts de la population. « Ce qu'on apprend de la bouche de M. Gagnon concernant l'intention du premier ministre de respecter le contrat qui le lie à Pétrolia est inquiétant. Mais que s'est-il vraiment dit derrière les portes closes? Quelles assurances M. Gagnon a-t-il obtenues? Quel marchandage ont-ils fait? Si M. Couillard lui a promis l'exploitation d'autres gisements en Gaspésie pour calmer le jeu, on n'est pas plus avancé. Pendant ce temps, les Québécois et les Québécoises continuent de ne pas savoir ce qui se trouve dans le contrat d'Anticosti », conclut Manon Massé.
Source : Gouvernement du Québec