Suite au dévoilement de la nouvelle Politique énergétique du Québec 2030, les membres de Vision Biomasse Québec se réjouissent que la bioénergie y soit reconnue comme option de substitution des énergies fossiles et qu’elle fasse l’objet d’une cible ambitieuse, c’est-à-dire l’augmentation de 50 % de sa production au Québec. Ils souhaitent du même coup rappeler au gouvernement du Québec que la filière du chauffage à la biomasse forestière résiduelle constitue l’option en bioénergie qui se démarque par sa capacité à engendrer rapidement des bénéfices du point de vue de la lutte contre les changements climatiques et de la création d’emplois.
Une filière bioénergétique qui sort du lot
Selon Amélie St-Laurent Samuel, coordonnatrice de Vision Biomasse Québec et chargée de projet chez Nature Québec, « de toutes les filières énergétiques impliquant l’utilisation de biomasse forestière, celle de la production de chaleur a le plus grand impact sur la lutte contre les changements climatiques, puisqu’elle permet une plus grande réduction des émissions de gaz à effet de serre pour la quantité de biomasse utilisée. En fait, elle convertit plus efficacement la biomasse en énergie ». Elle ajoute que, « comme la biomasse est moins transformée, elle peut être mobilisée à un prix très compétitif, ce qui se reflète très positivement sur les coûts de chauffage pour les utilisateurs. De plus, les équipements utilisés sont matures d’un point de vue technologique, ce qui permet d’atteindre de hautes performances énergétiques et environnementales ».
Déjà très active sur le territoire
Les acteurs de la filière du chauffage à la biomasse forestière travaillent activement, depuis déjà plusieurs années, à structurer les chaînes d’approvisionnement, ainsi qu’à mettre sur pied des chaufferies, et ce, dans plusieurs régions du Québec. Plus d’une soixantaine de chaufferies sont déjà en fonction à l’heure actuelle. Des entreprises des secteurs minier, agroalimentaire et forestier, ainsi que des institutions municipales, scolaires, de santé et religieuses ont fait le choix de miser sur la biomasse forestière afin de remplacer les combustibles fossiles. « Plusieurs autres sont prêtes à passer à l’action. Elles étaient dans l’attente d’un signal positif du gouvernement du Québec, signal qui se répercutera, nous l’espérons, sur l’aide financière à la conversion», affirme Eugène Gagné, co-porte-parole de Vision Biomasse Québec et directeur adjoint de la Fédération québécoise des coopératives forestières. « Nous sommes aussi heureux d’apprendre que les programmes liés à la transition énergétique seront gérés de façon plus souple et qu’un budget conséquent par rapport à l’ampleur du défi à relever a été prévu. Le nouvel organisme aura ainsi toutes les cartes en main afin de favoriser la réalisation d’initiatives concrètes », renchérit-il.
Promise à un brillant avenir
M. Gaston Bédard, président-directeur général du Conseil québécois de la coopération et de la mutualité, précise que « le potentiel de substitution du mazout et du propane par la biomasse forestière pour la production de chaleur est encore énorme. Il serait possible, à l’horizon 2030, d’effectuer des conversions équivalant à 2,5 millions de barils de pétrole par an en produisant 3 000 GWh dans le secteur industriel et 1 000 GWh dans les secteurs commercial et institutionnel. Ces conversions signifient plus d’emplois pour le Québec, notamment dans le secteur forestier. Plus spécifiquement, il s’agit de plus de 16 000 emplois, dont le quart serait lié à l’approvisionnement en biomasse forestière età l’opération de chaufferie ».
Pour la suite
Les membres de Vision Biomasse Québec espèrent que les plans d’action associés à cette nouvelle politique énergétique comprendront des mesures spécifiques au développement de la filière du chauffage à la biomasse forestière, dont l’appui au développement de la chaîne d’approvisionnement et à la création de chaufferies dans toutes les régions du Québec.
Source : Nature Québec