Alors que David Heurtel a annoncé son absence au dévoilement de la Politique énergétique, qui sera la pierre angulaire du plan de lutte aux changements climatiques, la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé, demande à Philippe Couillard s'il écarte volontairement son ministre de l'Environnement des dossiers environnementaux.
« M. Couillard n'a pas de vision environnementale. Le premier ministre laisse le ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand, et les lobbys de l'industrie des hydrocarbures gérer les orientations environnementales du Québec. Malgré les beaux discours sur la lutte aux changements climatiques, le développement durable et l'acceptabilité sociale, ses actions sont lourdes de conséquences. M. Couillard envoie un drôle de message en écartant le ministère de l'Environnement, surtout après un processus de consultations publiques bâclé », indique Mme Massé, rappelant que les grands axes de la politique ont d'abord été dévoilés à des cabinets d'avocat en février dernier.
Au moment des frappes de l'UPAC et après le rapport Charbonneau qui a démontré que les politiques libérales sont influencées par le financement sectoriel, Québec solidaire exige que la politique énergétique soit soumise aux objectifs de lutte aux changements climatiques et à la loi sur le développement durable plutôt qu'aux intérêts des firmes de génie-conseil qui sont passées à la caisse avec la politique énergétique précédente qui a créé les surplus d'électricité qui coûtent des milliards au Québec.
« Québec solidaire dénonce depuis deux ans la politique énergétique de facto que les libéraux appliquent à la pièce. Je m'inquiète vivement des intentions affichées au cours des derniers mois par le ministre Arcand, notamment d'accélérer le développement du gaz naturel liquéfié et d'augmenter encore davantage les tarifs d'électricité », de conclure Mme Massé.
Source : Gouvernement du Québec