Vivre en Ville salue le projet d’un réseau de transport collectif reliant par SLR plusieurs secteurs de l’agglomération métropolitaine. « L’implication de la Caisse de dépôt et placement du Québec a permis de reprendre l’initiative en matière de développement du transport collectif, avec un projet novateur et réaliste, qui répond à plusieurs besoins », salue Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.
Vivre en Ville appelle les gouvernements à répondre présent pour compléter le montage financier du projet. « Tant le Québec que le fédéral ont établi le développement du transport collectif comme une priorité gouvernementale. Le projet arrive donc à point nommé », souligne M. Savard. « En annonçant un investissement de trois milliards, qui ne vient pas des fonds publics, la Caisse vient aussi donner une bouffée d’oxygène au transport collectif : ce sera possible d’en faire plus! »
Assurer d’emblée la connexion avec le réseau de métro
Parmi les éléments du projet présenté, l’amélioration des connexions entre les divers réseaux de transport apparaît particulièrement intéressante. Le lien entre le projet de REM et le réseau de métro, notamment, est une des clés du succès. Il permettra de renforcer le centre de la métropole en améliorant son accessibilité depuis la Rive-Sud, l’Ouest de l’île de Montréal et l’Ouest de la Rive-Nord. « Nous serons attentifs à la confirmation de la réalisation, dès la première phase du projet, des stations McGill et Edouard-Montpetit, présentées comme potentielles», indique M. Savard.
L’amélioration de la desserte en transport collectif de la Rive-Sud est également un élément fort du projet. « Sur la rive sud, plusieurs projets de développement urbain misent sur l’accès au transport collectif comme catalyseur de développement. Le projet de REM répondra à certains besoins, et ce, d’une manière structurante », analyse M. Savard.
Prévoir des garanties contre l’étalement urbain
Plusieurs éléments restent toutefois à analyser autour du projet. « Il s’agit d’un projet métropolitain, qui desservira avant tout les banlieues proches. Il pourrait devenir un vecteur malencontreux d’étalement urbain si cet enjeu n’est pas adéquatement traité », relève M. Savard.
La protection du territoire agricole, notamment, doit faire partie des garanties en amont de la réalisation du projet. « Le projet va exiger un empiètement sur le territoire agricole. Il est impératif de s’assurer qu’il ne donne pas lieu à une surenchère de demandes de dézonage, partout en périphérie, parce qu’on aura réduit les temps de déplacement. Sans quoi, sa contribution à l’étalement urbain aura réduit à néant son caractère structurant », prévient M. Savard.