« Nous nous réjouissons de constater que la Nation Innue et les élus de la Minganie parlent d’une seule voix aujourd’hui pour s’opposer à l’exploration et l’exploitation pétrolière sur Anticosti. C’est un message très fort envoyé au gouvernement pour rappeler qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale dans ce projet », affirme Christian Simard, directeur général de Nature Québec, suite à la conférence de presse conjointe tenue vendredi par la Nation Innue et les Élus de la Minganie, à Port-Menier.
Le ministre de l’environnement ne peut faire la sourde oreille
La Nation Innue et les élus de la Minganie sont unanimes : ils refusent tout forage pétrolier (trois forages sont prévus à l’été 2016) et les opérations de fracturation hydraulique prévues en 2017. Nature Québec rappelle au gouvernement du Québec qu’il doit appliquer le principe internationalement reconnu du « consentement préalable, libre et éclairé » des premières nations avant d’autoriser tout projet de forage. Le Ministre Heurtel doit également tenir compte de l’opposition de la MRC de la Minganie et ne pas émettre les permis et autorisations nécessaires pour la réalisation de ce projet d’exploration pétrolière.
Nature Québec lui rappelle l’obligation règlementaire de prendre en compte l’opinion de la population avant d’approuver tout projet de forage pétrolier. En effet, le Règlement relatif à l’application de la Loi sur la qualité de l’environnement s’applique à tout projet de forages sur Anticosti et prévoit une consultation. « Aujourd’hui, le ministre ne peut faire abstraction de la position de la Nation Innue et des élus de la Minganie dans ce dossier, il ne peut émettre le certificat d’autorisation » de poursuivre Christian Simard.
En faveur d’une mise en valeur durable d’Anticosti
Pour la Nation Innue et les élus de la Minganie, le pétrole n’est pas une voie d’avenir pour Anticosti. « Nature Québec salue cette position et considère que l’exploration et l’exploitation pétrolière à Anticosti auraient des impacts environnementaux majeurs et compromettraient l’économie récréotouristique de l’île. Il est temps de mettre à fin à ce projet pétrolier et de penser à un développement durable pour la communauté d’Anticosti » conclut Christian Simard.
Source : Nature Québec