Alors que la ministre libérale de l'Économie, Dominique Anglade, refuse toujours de retirer ses propos sur le financement d'Hydrocarbures Anticosti SEC, la députée caquiste de Saint-Hyacinthe et porte-parole en matière d'énergie, Chantal Soucy, souligne avec consternation que le gouvernement libéral trouve toujours le moyen de se mettre les pieds dans les plats lors d'importantes missions économiques à l'étranger.
Encore une fois, c'est le projet sur l'île d'Anticosti qui est la cible de l'improvisation des libéraux. Après Philippe Couillard en décembre dernier à Paris, c'était au tour de la ministre Dominique Anglade, jeudi à Munich, de dérailler publiquement en affirmant que la société en commandite Hydrocarbures Anticosti SEC dispose de toutes les ressources financières pour effectuer ses travaux de forage prévus cet été. Or, Pétrolia est devant les tribunaux pour forcer Ressources Québec, filiale d'Investissement Québec (IQ), de respecter sa part du contrat, sans quoi elle ne pourra plus mener le projet.
« Dominique Anglade démontre encore une fois qu'elle ne connait pas ses dossiers. Elle a été immédiatement rabrouée devant l'ensemble de la classe d'affaires internationale par ni plus ni moins que par le président-directeur général d'IQ, Pierre Gabriel Côté… société d'État dont elle est la responsable! Quelle belle image du Québec les libéraux sont en train de vendre à l'international! Qui est aux commandes? Qui tient les rênes du projet au juste? » questionne Chantal Soucy.
Pour la députée de Saint-Hyacinthe, Mme Anglade n'a pas d'autre choix que de se rétracter. Il en va de sa crédibilité et de son leadership au sein de son propre ministère. Si elle refuse de corriger le tir, cela ne fera que démontrer que le gouvernement tente en coulisse de mettre fin au contrat signé par le Parti québécois en 2014. « Lorsque vient le moment de bloquer ce projet, le gouvernement libéral ne manque pas d'imagination! Ce qui est certain, c'est que le PLQ n'est plus le parti de l'économie. Nous sommes au stade de l'exploration : est-ce qu'on peut aller au bout de cette étape afin de prendre une décision éclairée par la suite? Il n'est pas question de donner carte blanche à l'exploitation sans cette étape préalable, mais pourquoi le gouvernement Couillard, encore une fois, essaie de trouver une porte de sortie et alimente davantage les craintes des investisseurs étrangers? » lance Chantal Soucy.
Source : Gouvernement du Québec