Dans le cadre de l’arrivée à Rimouski des marcheurs en Gaspésie, la Fondation Coule pas chez nous! lance aujourd’hui, avec ses partenaires La Marche des Peuples pour la Terre Mère en Gaspésie, la Coalition Eau Secours!, la Fédération québécoise du canot et du kayak (FQCK), la Fondation Rivières, Nature Québec, la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) et le Réseau ZEC Québec, la nouvelle campagne Coule pas dans nos cours d’eau! afin de sensibiliser la population et les élus aux risques que représentent le transport des hydrocarbures non conventionnels pour les cours d’eau du Québec.
« Nous profitons des vacances, alors que beaucoup de Québécois visitent leur province, pour lancer cette campagne, car la période estivale est propice aux escapades et découvertes sur notre beau territoire », indique Marie-Josée Béliveau, de la Fondation Coule pas chez nous et co-porte-parole de la campagne. « Beaucoup des magnifiques cours d’eau qu’ils traverseront cet été et dans lesquels ils pratiqueront des activités récréatives sont menacés par des projets d’exploitation et de transport des hydrocarbures non conventionnels. La campagne vise à faire prendre conscience de l’importance de protéger ensemble ces inestimables richesses. »
« On n’a qu’à penser au projet Énergie Est de TransCanada qui traverserait plus de 904 cours d’eau, l’oléoduc 9B d’Enbridge qui menace l’approvisionnement en eau potable de la Communauté métropolitaine de Montréal, le projet de transport de pétrole par train Chaleur Terminals de la compagnie Secure Energy qui plane sur la magnifique rivière à saumon de la Matapédia, ou encore le projet par train et bateau de Kildair à Sorel-Tracy dans le secteur du lac Saint-Pierre. Bref, chacun de ces projets risque d’affecter nos cours d’eau », ajoute Martin Poirier, co-porte-parole de la campagne et porte-parole de Non à une marée noire dans le Saint-Laurent. « Nous avons le devoir collectif de protéger nos rivières et le Fleuve, car lorsqu’une catastrophe les affecte, c’est tout le Québec qui est touché. »
« Issus d’une autre époque et sans avenir, titanesques et imprévisibles, ces projets sont pensés par et pour des dinosaures. Les cours d’eau ont forgé l’histoire naturelle, patrimoniale et politique du Québec. Ils transportent notre âme, ils transportent notre avenir », d’indiquer Alain Branchaud, directeur général de la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec).
« Quand on constate que les décisions se prennent souvent à l’encontre de la volonté populaire, souvent en absence d’informations publiques et complètes, et que l’appétit du gain des promoteurs occulte tous les autres enjeux, il faut se mobiliser et montrer le droit chemin. », indique Alain Saladzius, président de la Fondation Rivières.
« En plus de nous fournir de l’eau potable, nos cours d’eau ont une dimension sociale et culturelle forte, jouent un rôle écologique irremplaçable et s’inscrivent au cœur d’un marché récréotouristique local. Les projets de transport d’hydrocarbures viennent perturber ces acquis. Ils se multiplient à un rythme effréné, sans vision globale ni évaluation cumulative des risques. Une fois contaminé, il est très difficile et coûteux, voir impossible de réhabiliter un cours d’eau. La campagne Coule pas dans nos cours d’eau permet de rappeler que nos plans d’eau ne sont pas qu’un vecteur commercial pour l’industrie du transport », explique Martine Chatelain, présidente de la Coalition Eau Secours!
Pour Mario Lebrun, directeur général de la Fédération québécoise du canot et du kayak (FQCK) : « La préservation de nos cours d’eau est primordiale autant d’un aspect écologique et environnemental que pour les amoureux des activités sur l’eau, notamment pour les canoteurs et les kayakistes. Ces cours d’eau sont leur terrain de jeu, et chacun d’entre eux préserve ces lieux, d’année en année, car leur valeur est inestimable. »
« La plupart d’entre nous n’en sont pas conscients, mais c’est dans les cours d’eau du Québec méridional qu’on observe la plus grande diversité végétale et animale. C’est là aussi que la conciliation entre les activités humaines et la protection de cette biodiversité est le plus difficile à réaliser. Si cela peut être possible en y mettant le temps et les moyens nécessaires, certaines activités, comme le transport de grandes quantités de produits toxiques en travers de nos cours d’eau, sont tout simplement incompatibles avec la préservation du milieu aquatique et de ses très nombreux usages. », explique Pierre Dumont, biologiste pour Nature Québec.
La Fondation Coule pas chez nous est extrêmement fière de s’associer à des partenaires aussi diversifiés, ayant à cœur la protection de nos cours d’eau collectifs. Le public peut participer à la campagne en se prenant en photo devant les cours d’eau qu’ils veulent protéger et afficher cette photo sur leur profil Facebook en y ajoutant le logo de la campagne que l’on peut trouver ici https://twibbon.com/Support/coulepasdans-nos-cours-deau-2. « Nous invitons aussi la population à s’informer des risques qui planent sur les cours d’eau et à manifester leur amour pour ceux-ci, car ce sera la meilleure façon de les protéger », termine Marie-Josée Béliveau.
Source et crédit photo : Coule pas chez nous