« Il nous apparaît complètement irresponsable que le gouvernement du Québec autorise le prélèvement de plus de 30 millions de litres d’eau dans les rivières d’Anticosti pour réaliser trois forages exploratoires avec fracturation hydraulique. La rivière Jupiter, un des ses affluents et la rivière Sainte-Marie abritent le saumon atlantique, évalué en voie de disparition à l’île d’Anticosti. Les bassins versants des rivières d’Anticosti sont de petites tailles et les cours d’eau connaissent des étiages sévères. Des prélèvements d’eau d’une telle ampleur ne peuvent être sans impacts pour le saumon », mentionne Charles-Antoine Drolet, biologiste et administrateur de Nature Québec en réaction à l’article paru aujourd’hui dans le journal Le Devoir.
« Nature Québec demande au gouvernement de rendre publics les études et documents produits par Hydrocarbures Anticosti S.E.C. qui ont permis au gouvernement d’autoriser les forages et les prélèvements d’eau associés. Rappelons qu’aucune station hydrométrique n’est en fonction sur Anticosti. Comment a t’on évalué l’impact des prélèvements d’eau sur le saumon atlantique alors qu’on ne possède pas de mesures réelles des débits des rivières d’Anticosti ? » poursuit Monsieur Drolet.
Nature Québec rappelle que les rivières d’Anticosti, particulièrement la rivière Jupiter, sont reconnus pour leurs eaux cristallines et leur biodiversité. Ce patrimoine naturel devrait être préservé considérant qu’il soutient une économie basée sur le récréotourisme. Le bassin de la rivière Jupiter est d’ailleurs un milieu exceptionnel qui a été proposé par la région pour devenir une aire protégée.
Source : Nature-Québec
Crédit photo : Pierre Robinson Photographe