Projet de loi 106 : Philippe Couillard pave la voie à l’aventure risquée des hydrocarbures sans débat de société

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La députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques et porte-parole de Québec solidaire en matière environnementale, Manon Massé, a pris la parole ce matin aux côtés du Front commun pour la transition énergétique afin d'exiger que le gouvernement libéral scinde le projet de loi 106.

Depuis son passage à Paris pour la COP 21, la députée n'a pas manqué une occasion de dénoncer la réputation empruntée du gouvernement libéral en matière environnementale.  « Le vernis vert des libéraux craque encore de toute part avec ce projet de loi. La portion sur Transition énergétique Québec est un premier pas bien timide pour mettre en œuvre les objectifs de réduction d'émission de GES.  Mais la portion qui met en œuvre la Loi sur les hydrocarbures révèle le vrai visage du gouvernement Couillard. On déroule le tapis pour l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures en sol québécois en maintenant notamment la préséance des droits des pétrolières et gazières et en permettant la fracturation hydraulique. Cela ne peut se faire sans réel débat de société », déclare la députée.

Mme Massé rappelle que les hydrocarbures présents dans le sol québécois sont essentiellement des hydrocarbures fossiles extrêmes, soit du pétrole et du gaz de schiste, ainsi que des hydrocarbures dans un milieu marin très fragile. Ces formes d'hydrocarbures sont particulièrement intenses en émissions de GES et dangereuses pour les sources d'eau potable. « Le gouvernement connaît très bien cette réalité.  L'adoption du projet de loi tel quel équivaudrait à travailler dans le vide. On dirait non aux combustibles fossiles d'un côté et oui à leur exploitation de l'autre ? Le gouvernement Couillard ne veut pas faire du Québec un leader en matière de changements climatiques avec ce projet de loi, il souhaite être le fossoyeur de nos avantages historiques. C'est une mascarade grotesque ».

La députée termine en soulignant que La Loi sur les hydrocarbures nécessiterait des consultations générales, notamment des populations autochtones. « Le gouvernement tarde à respecter les droits des Premières nations en refusant de discuter d'égal à égal avec eux, ce qui va à l'encontre de ses obligations. Tous les ingrédients sont là pour changer de recette, M. Couillard ». 

 

Source : Gouvernement du Québec

Crédit photo : Kentoshima 1984

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