Le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada) applaudit les 207 députés qui ont voté hier en faveur de la ratification de l’Accord de Paris afin de limiter les changements climatiques. Une journée historique pour le Canada et le monde, puisqu’elle marquait aussi le moment où un nombre suffisant de pays avaient ratifié l’Accord pour assurer son entrée en vigueur, signifiant que les gouvernements peuvent désormais se concentrer sur les actions concrètes à poser pour limiter le réchauffement sous 1,5 °C.
Ce pas dans la bonne direction instaure la confiance en l’engagement d’une majorité de députés vers la mise en place des mesures nécessaires pour lutter contre le changement climatique afin de protéger les écosystèmes sur lesquels dépendent de nombreux citoyens et espèces.
David Miller, président et chef de la direction du WWF-Canada, affirme que « ratifier l’Accord de Paris est une étape symbolique importante vers la mitigation de la plus grande menace que l’humanité ait connue. Et l’engagement de cette semaine de mettre un prix sur le carbone constitue un outil fiscal important pour aider le Canada à atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Maintenant, nous regardons de l’avant et retroussons nos manches pour travailler avec les gouvernements et les communautés à travers tout le pays, afin de créer des solutions fondées sur la science et rentables économiquement, puis de renforcer la biodiversité parce que nous croyons en un pays où la nature et les communautés vivent en harmonie. »
Effets des changements climatiques sur les principaux écosystèmes canadiens
Sur l’Arctique :
Nulle part ailleurs, les effets du réchauffement climatique ne se font sentir aussi rapidement et profondément qu’en Arctique. Même si nous arrivons à limiter le réchauffement entre 1,5 °C et 2 °C, cela signifiera tout de même un réchauffement de 3 °C à 5 °C dans le Nord. Les Inuits racontent déjà des histoires à propos de plantes et d’espèces ayant migré dans le Nord. Pour atteindre nos cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre, nous devons travailler ensemble pour accroître immédiatement les investissements dans le développement des énergies renouvelables, à la fois dans le Nord et ailleurs.
Sur l’eau douce :
La santé des rivières et des lacs est particulièrement vulnérable aux effets des changements climatiques. Selon l’Étude sur les attitudes des Canadiens à l’égard de l’eau (une des évaluations les plus complètes des attitudes des Canadiens par rapport aux ressources d’eau douce), les Canadiens considèrent l’eau douce comme notre ressource naturelle la plus importante, loin devant le pétrole et le gaz, le charbon et les métaux de base. Les changements climatiques sont perçus comme la plus grande menace, selon cette étude. Des mesures concrètes sont nécessaires pour assurer notre approvisionnement en eau douce malgré les changements climatiques, en commençant par établir une base complète de nos connaissances sur la santé actuelle de nos écosystèmes d’eau douce.
Sur les océans :
Nos océans sont sous contrainte, en raison des changements climatiques qui altèrent les écosystèmes entiers et des niveaux d’acidité plus élevés exerçant une pression énorme sur les espèces marines. Le Canada s’est déjà engagé à augmenter de façon considérable la portion d’espace marin protégé d’environ 1 % à 5 % d’ici 2017 et 10 % d’ici 2020. Un pas dans cette direction serait la création de l’aire marine nationale de conservation dans le détroit de Lancaster.
Le WWF-Canada est impatient de travailler avec tous les paliers du gouvernement, le milieu universitaire, les communautés et les industries afin d’aider le Canada à atteindre – voire dépasser – ses cibles liées aux changements climatiques pour un meilleur avenir durable pour tous.
Source : WWF Canada
Crédit photo : Alan D. Wilson, Creative Commons