Par Alain Brunel, délégation de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) à la COP22 de Marrakech
À l’heure où les discussions se poursuivent à Bab Ighli sur le contenu du texte final émanant de la COP22, le vrombissement fréquent des avions qui décollent de l’aéroport de Marrakech a rappelé pendant 15 jours aux membres des délégations et aux observateurs cette réalité déplaisante : le trafic aérien et le transport maritime internationaux ne sont pas couverts par l’Accord de Paris (AP). Or, en 2014 le secteur aérien mondial a émis plus de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère que les émissions des 129 pays les moins polluants, incluant des pays comme la Suède, Singapour ou le Maroc. Et son impact sur le climat ne se limite pas au CO2, les avions émettent également des oxydes d’azote et de la vapeur d’eau dans les traînées de condensation en altitude, ce qui accroît encore leur impact sur le réchauffement.