Le Québec, à cause de la lenteur du gouvernement à confirmer les projets prioritaires, est la province qui a le moins profité à ce jour des investissements fédéraux accrus pour le transport en commun. Les données, disponibles en ligne et recensées par Transit, l’Alliance pour le financement du transport collectif au Québec, démontrent que Québec est la bonne dernière des provinces. Il est temps pour le gouvernement d’aller chercher les sommes nécessaires et disponibles au fédéral.
Le manque de support provincial à Québec retarde le financement de certains projets
« Toute la bonne volonté d’intervention du gouvernement fédéral pour des transports collectifs de qualité est mise à mal par la lenteur du gouvernement du Québec à sélectionner les projets. Ce n’est pourtant pas les besoins qui manquent. À quand de l’ambition pour les transports collectifs à Québec? » a souligné Karel Mayrand, directeur pour le Québec de la Fondation David Suzuki.
« À l’Instar de Toronto, Montréal, la métropole du Québec, a des besoins urgents qui vont bien au-delà du projet du REM. Rappelons qu’à court et moyen termes, la congestion galopante ne pourra être enrayée qu’avec la multiplication et la réalisation de projets de SRB et de nouvelles voies réservées avec déploiement d’autobus. L’Est de l’île attend toujours des infrastructures majeures de transport collectif. Au gouvernement du Québec de faire en sorte que cela se réalise » d’insister Coralie Deny, directrice générale du Conseil régional de l’environnement de Montréal.
« Les investissements stratégiques du fédéral devraient nous permettre d’enfin réaliser le SRB Québec-Lévis, voire de devancer l’échéancier de mise en service. Le projet n’apparaissait toujours pas dans la liste de projets finançables par Ottawa dans son énoncé économique d’automne. Il est temps que les politiciens du Québec sautent sur l’occasion qui se présente », a précisé Étienne Grandmont, directeur général d’Accès transports viables.
« À Gatineau, les élus fédéraux sont prêts à des investissements massifs en transport collectif pour assurer un lien efficace entre les deux rives de la rivière des Outaouais, mais le gouvernement provincial lui ne semble pas prêt. Il y a actuellement une conjoncture extrêmement favorable pour la mobilité durable, la province devrait saisir cette chance plutôt que de rester passive » mentionne Benoit Delage, directeur du Conseil régional de l’environnement de l’Outaouais.
L’Ontario est sur les rails
L’Alliance demande à Québec de rehausser les investissements en infrastructures de transport collectif lors du budget 2017-2018 pour profiter des programmes fédéraux, en plus de mettre en œuvre une politique de mobilité durable ayant des objectifs chiffrés d’augmentation de l’offre de service à court terme.