Le Conseil régional de l’environnement de Montréal a regroupé plus de 60 représentants de la société civile pour demander au gouvernement du Québec d’honorer sa promesse d’aménager une dalle-parc dans le projet Turcot. À l’heure où la nécessité d’aménager les villes en misant sur les transports actifs et collectifs se fait de plus en plus sentir, le gouvernement du Québec revient sur son engagement d’aménager ce lien cyclable et piéton structurant dans la cour Turcot.
Une solution à plusieurs problèmes
«Nous souhaitons que le gouvernement du Québec entende ce cri du cœur lancé par un grand nombre de MontréalaisES: réaliser la dalle-parc tel que prévu, un projet ambitieux, innovant et nécessaire. Tout le monde en sortira gagnant.» d’appuyer Coralie Deny, directrice générale du CRE-Montréal.
La dalle-parc est le moyen le plus efficace de lier la falaise Saint-Jacques, la cour Turcot et le Canal-de-Lachine et ainsi permettre aux piétons et aux cyclistes de se déplacer dans un environnement sécuritaire et agréable. Elle favoriserait le transport actif qui est en pleine croissance dans la métropole et qui est surtout un des maillons importants de la mobilité durable.
Plusieurs quartiers, pour lesquels l’échangeur Turcot représente une barrière majeure, seraient enfin reliés à d’importants espaces verts, ce qui permettrait à la population d’y avoir accès et d’en profiter. La dalle-parc est en effet un élément important d’un réseau vert et bleu actif qui, à moyen terme, pourrait s’étendre du Golf de Meadowbrook jusqu’aux Rapides de Lachine et dont la concrétisation donnerait tout son sens à des aménagements verts et innovants dans la future cour Turcot.
Sa réalisation viendrait également bonifier la piste multifonctionnelle actuellement prévue dans le projet en bas de la falaise Saint-Jacques, en offrant un accès relativement central à cette longue piste.
Finalement, elle consoliderait les efforts de l’agglomération de Montréal visant la protection et la mise en valeur de la falaise Saint-Jacques, actuellement méconnue des montréalaisES.
La population locale, qui subit quotidiennement les impacts négatifs de l’échangeur Turcot (bruit, pollution, barrière physique et visuelle), mérite que le gouvernement pose ce geste fort. Ce qui est vrai localement est vrai globalement : la population montréalaise doit aussi pouvoir jouir des espaces verts dont elle dispose et se déplacer aisément à pied et à vélo. Il est clair que la dalle-parc apporterait d’importants bénéfices, notamment du point de vue de la qualité des milieux de vie, de la santé publique, de l’attractivité de la ville et de la mobilité durable. Le gouvernement du Québec ne doit pas manquer cette occasion.