Énergies renouvelables : les délais de déploiement coûteront cher aux communautés arctiques

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Des économies encore plus importantes que prévu pourraient être obtenues grâce au déploiement des énergies renouvelables dans certaines communautés arctiques, annonce une étude commandée par le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada). La communauté d’Iqaluit pourrait à elle seule économiser près de 30 millions de dollars sur une période de 20 ans.
Cette étude, réalisée par le Waterloo Institute for Sustainable Energy, révèle que le déploiement d’un cocktail d’énergies renouvelables peut entraîner d’importantes réductions des émissions des gaz à effet de serre (GES) et des millions de dollars d’économies pour les collectivités déjà identifiées comme ayant un fort potentiel de rentabilité en ce qui a trait au déploiement des énergies renouvelables.

Les résultats

Communauté

Taux potentiel moyen d’intégration des énergies renouv.

Réduction des émissions de GES

Économies sur une période de 20 ans

Baker Lake

81,6 %

74,1 %

13,4 millions $

Sanikiluaq

81,5 %

70 %

10,2 millions $

Arviat

66,5 %

55 %

9,3 millions $

Rankin Inlet

53,3 %

47 %

26,8 millions $

Iqaluit

28,8 %

26 %

29,7 millions $

Le Waterloo Institute for Sustainable Energy (WISE) a élaboré un modèle mathématique personnalisé pour chacune des communautés identifiées – en utilisant des calendriers et des données spécifiques à ces communautés et divers types de technologies – pour fournir des simulations réalistes sur une période de 20 ans.

Énergie éolienne

De manière générale, l’énergie éolienne est l’option préférable pour le Nunavut, bien que la combinaison solaire-éolien-diesel soit la plus rentable pour les communautés d’Iqaluit, d’Arviat et de Sanikiluaq. Les cinq communautés considérées par cette étude de rentabilité des énergies renouvelables ont été préalablement identifiées dans le cadre d’une étude de préfaisabilité de phase I réalisée par WISE(anglais seulement), aussi commandée par le WWF-Canada. (L’étude de phase II porte aussi sur le potentiel d’énergies renouvelables pour la communauté de Sachs Harbour, T. N.-O.)

Pour David Miller, président et chef de la direction, WWF-Canada, « si la réduction des émissions de gaz à effet de serre n’est pas un argument suffisamment convaincant, les bénéfices économiques permis par le passage à un mix énergétique intégrant les énergies renouvelables sont trop importants pour être ignorés. Nous savons que les diverses technologies d’énergies renouvelables sont déjà utilisées pour répondre aux besoins énergétiques des habitations et des entreprises de certaines communautés arctiques d’Alaska et de Sibérie. Nous savons qu’elles permettent des économies substantielles pour les gouvernements et qu’elles sont préférables pour l’environnement. Ce dont les communautés ont maintenant besoin, c’est du financement nécessaire à une transition rapide vers les énergies renouvelables. »

Par ailleurs, « les groupes électrogènes au diesel utilisés dans les communautés arctiques ont atteint ou dépassé leur durée de vie utile. Les dirigeants de ces communautés et le gouvernement du Nunavut seront donc forcés de prendre rapidement des décisions quant au remplacement de leurs infrastructures énergétiques », a ajouté Paul Crowley, vice-président Arctique pour le WWF-Canada.

Techniquement faisable

 Si des interrogations surviennent lorsqu’il est question de la fiabilité des systèmes énergétiques hybrides, en particulier pour les situations d’urgence, les simulations réalisées durant l’étude prouvent que les communautés arctiques peuvent techniquement et économiquement se fier sur les énergies renouvelables.

Source : WWF Canada

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