Après plusieurs mois d’incertitude, le gouvernement du Québec s’est prononcé favorable à l’appui de la candidature d’Anticosti au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une décision unanimement saluée par les groupes environnementaux.
“L’avancée réalisée cette semaine n’aurait pas été possible sans la mobilisation de la population locale, des Innus, des groupes environnementaux et des milliers de personnes qui les ont soutenus. L’appui du gouvernement du Québec vient confirmer qu’Anticosti est un territoire unique qu’il faut mettre à l’abri de toute exploration et exploitation d’hydrocarbures.
Le gouvernement Couillard doit fermer la porte à double-tour pour les pétrolières et les gazières et rapidement annoncer l’annulation des travaux d’exploration et de fracturation prévus pour cette année. Il est temps de mettre fin au mirage des hydrocarbures sur Anticosti et de développer le plein potentiel de l’île tout en respectant l’environnement et la population locale «, a déclaré Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace.
» Nous nous réjouissons de la décision du gouvernement du Québec d’appuyer la candidature d’Anticosti à l’UNESCO. Pour Équiterre, cette décision sonne le glas, à toute fin pratique, à l’extraction d’hydrocarbures sur l’Île. » a ajouté Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre.
L’organisation écologiste souligne que cette décision reflète un large consensus politique régional et des Premières Nations de la Côte-Nord, mais également au sein du milieu écologiste, municipal et syndical, entre autres.
« Québec pose un geste de plus pour s’éloigner des hydrocarbures et prendre un virage de plus en plus résolu vers une économie sobre en carbone » a souligné pour sa part le directeur général d’Équiterre, Sidney Ribaux.
Sources : Greenpeace & Équiterre
Un commentaire
Les défenseurs d’Anticosti se réjouissent peut-être un peu trop vite. Quel serait l’impact d’un refus de cette candidature par l’UNESCO? Le gouvernement a sans aucun doute évalué les conséquences d’un refus pour Anticosti; cette possibilité aussi faire son affaire. Greenpeace et Nature Québec ne devraient pas se laisser berner si facilement, car le gouvernement se garde toutes les options dans sa décision. Il continuera à autoriser et financer les forages et le fracturation.
Le gouvernement présente habilement à l’UNESCO une option alternative, le classement du fjord du Saguenay plutôt.
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