La survie de Katimavik est en jeu

0

katimavik1

Le conseil d’administration de Katimavik annonce que l’organisme devra cesser ses activités à la fin de la présente année financière si le gouvernement fédéral ne confirme un financement transitoire d’ici le 31 mars 2017. Cette décision fait suite à l’absence de réponse du gouvernement fédéral aux nombreuses tentatives de communication entreprises par le conseil d’administration au courant de la dernière année.  

Depuis que le précédent gouvernement fédéral a retiré le financement de Katimavik en 2012, l’organisme a utilisé ses propres ressources limitées pour entreprendre des programmes pilotes axés sur le développement des  jeunes autochtones. Malgré les conditions financières difficiles, les programmes se sont avérés être très prometteurs avec des résultats positifs.

Le gouvernement reconnait que le service volontaire jeunesse joue un rôle primordial pour tous les Canadiens. Katimavik est la formule gagnante avec à son actif plus de 35 000 anciens volontaires, près de 11 000 organismes dans plus de 1 000 communautés canadiennes. Avant d’entrer en poste en octobre 2015, le premier ministre a affirmé qu’il désirait rétablir Katimavik. Malgré que cet engagement n’ait pas été reflété dans le dernier budget qui prévoyait 105 millions de dollars pour le service volontaire jeunesse – Katimavik s’est engagé sur cette base à activement mettre à jour son curriculum.

Sursis de courte durée

À ce stade, sans un engagement officiel à un financement, le conseil d’administration n’aura d’autres choix que de dissoudre l’organisme Katimavik.

Depuis l’élection du nouveau gouvernement, en novembre 2015, le conseil d’administration de Katimavik s’est employé à transformer l’organisme et mettre l’accent sur les défis auxquels sont confrontés les jeunes et la société en 2017. Une révision complète et une mise à jour du programme national ont été entreprises. Ainsi, de nouveaux programmes de formation conçus pour préparer les jeunes Canadiens de tous les horizons à une meilleure prise en charge des enjeux propres au 21e siècle.

« La Réconciliation entre autochtones et non autochtones est au cœur de notre philosophie et de notre nouvelle structure organisationnelle, c’est également une priorité pour le 150e anniversaire du Canada, afin de rendre notre pays juste et équitable pour tous les Canadiens et Canadiennes » précise Saga Williams, la vice-présidente du conseil d’administration et professeure auxiliaire en droit autochtone et en réconciliation à la Osgoode Law School.

Acteur clé auprès des jeunes

En partenariat avec les communautés autochtones, les gouvernements et des institutions postsecondaires, Katimavik participe à la résolution d’enjeux importants pour le Canada. Pour le 150e anniversaire du Canada, il est temps de relancer le nouveau programme national de services jeunesse.

« Les 40 dernières années démontrent des résultats impressionnants. La nouvelle orientation de notre programme est fort prometteuse et nous avons une feuille de route unique, de même que la capacité d’entraîner des résultats concrets pour le future des Canadiens et Canadiennes » souligne Catherine Drouin, une ancienne volontaire et membre du conseil d’administration.

Dion Chong, un autre membre du conseil d’administration constate qu’il est : « particulièrement attristé, en tant qu’ancien volontaire, que Katimavik puisse cesser ses activités d’ici la fin de l’année fiscale. C’est une décision  extrêmement difficile et déchirante à prendre, mais notre organisation a épuisé tous ses fonds et nous ne pouvons plus assurer sa survie».

Katimavik a tenté d’entrer en contact directement avec le gouvernement fédéral afin d’éclaircir cette situation. En décembre 2016, le conseil d’administration de Katimavik a communiqué avec le gouvernement fédéral par lettre mandatée adressée directement au premier ministre, Justin Trudeau, demandant d’urgence un financement provisoire. Cette lettre contenait également des informations détaillées sur la mise à jour de la programmation et sur les nouvelles approches pédagogiques envers la réconciliation.

Le bureau du premier ministre n’a émis aucune réponse à cette demande. Les autres ministres fédéraux n’ont également pas répondu aux correspondances qui leur étaient transmises au cours de la dernière année.

Katimavik garde espoir que le gouvernement fédéral entend rétablir un financement avant le 31 mars 2017.

Source : Katimavik

Partager.

Répondre