Équiterre soulève son inquiétude quant à l’approbation du projet d’oléoduc Keystone XL de la compagnie TransCanada. Au pouvoir depuis quelques mois seulement, l’administration Trump est un désastre dans la lutte aux changements climatiques. La délivrance de ce permis présidentiel, mais aussi les coupures à l’Agence de protection de l’environnement (EPA), le retrait éventuel de l’Accord de Paris, démontrent la dérive américaine en terme de protection du climat.
« Malheureusement, nous ne sommes pas surpris de cette annonce. L’administration Trump ne croit pas aux changements climatiques et préfère quelques dollars et quelques emplois à la survie des populations impactées par les changements climatiques! », indique Steven Guilbeault, directeur principal de l’organisme.
Équiterre rappelle toutefois que de nombreuses autres étapes restent à franchir avant le début de la construction de l’oléoduc, notamment l’achat de certaines terres et la paix sociale puisque de nombreuses manifestations et opposants ont barré la route à ces projets au cours des dernières années.
« Malgré l’approbation de Trump, ce projet est loin de se réaliser, la mobilisation contre Énergie Est ici au Québec ou contre Keystone XL au Dakota du Nord ne signifie pas seulement que les citoyens ne veulent pas de pipeline dans leur cours, mais qu’ils n’en veulent nulle part ailleurs. La transition énergétique et l’atteinte des objectifs de Paris ne pourront pas se réaliser avec la construction de nouvelles infrastructures tel Keystone XL », ajoute Sidney Ribaux, directeur général d’Équiterre.
Opposition généralisée
Pour Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace, «ce pipeline ne verra pas le jour. Malgré cette approbation, Keystone XL et les institutions financières qui choisissent de l’appuyer seront confrontées à une opposition généralisée au Canada et aux États-Unis, ce qui fera en sorte que ce pipeline ne sera pas construit. Le tracé de ce pipeline n’a toujours pas été finalisé au Nebraska et les dangers qu’il représente pour les terres, l’eau et le climat sont toujours aussi sérieux. L’opposition féroce des Premières nations et des citoyens concernés a déjà arrêté ce pipeline dans le passé – et nous le ferons à nouveau.
Le Canada ne peut pas honorer ses engagements climatiques ni ses promesses de respecter les droits Autochtones si nous construisons de nouveaux pipelines de sables bitumineux et continuons l’expansion de la production de cette ressource alors que la science exige le contraire. Les investisseurs devraient être très préoccupés par les risques financiers et le manque d’acceptabilité sociale de ces projets de pipelines au Canada et aux États-Unis. La lutte est loin d’être terminée.»
Sources : Equiterre et Greenpeace