Caribous forestiers de Val-d’Or : les Algonquins ignorés

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Les Chefs des communautés algonquines d’Abitibiwinni, David Kistabish, et de Lac-Simon, Adrienne Jérôme, déplorent une fois de plus que les Anicipape (Algonquins) aient été ignorés dans la décision prise par le gouvernement du Québec de transférer la harde de caribous forestiers de Val-d’Or au Zoo sauvage de Saint-Félicien.

Les communautés algonquines concernées n’ont même pas été invitées à l’annonce officielle faite à Val-d’Or par le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Luc Blanchette.

« C’est carrément insultant et inacceptable. Je n’en peux plus de la manière dont on nous traite au Québec. C’est assez. », a déclaré le Chef Kistabish en réaction à l’annonce.

Rappelons que les Algonquins possèdent des droits ancestraux ainsi qu’un titre sur Anicinapek Aki, le territoire qu’ils occupent depuis des milliers d’années. Le droit canadien reconnaît à tout le moins une obligation de négocier et d’accommoder les Premières Nations pour toute décision gouvernementale qui les affecte.

« Le gouvernement du Québec parle souvent de sa volonté de maintenir des relations de Nation à Nation. Où est cette volonté ? Je ne la vois pas. Il ne respecte même pas son obligation constitutionnelle de nous consulter », a déploré la Chef Jérôme.

Mesure efficace ?

Les Chefs doutent également de l’efficacité de la mesure adoptée par le gouvernement. « Pour nous, il est beaucoup mieux de prendre les moyens nécessaires pour protéger le caribou dans son milieu naturel », a précisé Adrienne Jérôme.

En conséquence, les Chefs algonquins demandent à être consultés dans les meilleurs délais afin que la décision prenne en compte les intérêts et le savoir des Algonquins.

Source : Conseil de la Première Nation Abitibiwinni

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