Le catamaran Energy Observer, autonome en énergie, propulsé à l’hydrogène et aux énergies renouvelables, a été mis à l’eau vendredi à Saint-Malo (France) avant d’entamer un tour du monde dans les prochaines semaines qui débutera par un tour de France et une escale inaugurale à Paris début juillet.
Le catamaran de 30,5 m de long pour 12,80 m de large est capable de produire son propre hydrogène par électrolyse à partir de l’eau de mer grâce au couplage des énergies renouvelables.
La mise à l’eau de ce «Solar Impulse» des mers peu après 13H00 a été effectuée en présence du navigateur Victorien Erussard originaire de Saint-Malo et porteur du projet.
La palette des moyens de production d’énergie embarqués est impressionnante: 130 m2 de panneaux photovoltaïques, 2 éoliennes à axe vertical, une aile de traction intelligente qui alimenteront deux moteurs électriques convertibles en hydrogénérateurs.
Solar Impulse
L’idée du projet est née de l’aventure de «Solar Impulse», l’avion solaire expérimenté par le Suisse Bertrand Piccard.
AFP/Archives / KHALED DESOUKI – L’avion Solar Impulse 2, à l’Aéroport international du Caire, le 13 juillet 2016
Après une série d’étapes en France jusqu’à la fin de l’année, le navire appareillera pour une «odyssée du futur» de six ans, un tour du monde sans émission de CO2, avec «pour objectif de partir à la découverte de solutions pour un futur plus propre», a développé Jérôme Delafosse, le chef d’expédition.
Le navire est un catamaran de course de 24,38 m, construit en 1983 au Canada par l’architecte Nigel Irens sous la supervision du navigateur Mike Birch.
Premier voilier à franchir en 1984 la barre symbolique des 500 milles en 24 heures, il a remporté de nombreuses compétitions. Sa transformation en Energy Observer a mobilisé une cinquantaine de personnes depuis 2015.
Source : Agence France Presse