Les Premières Nations s’opposent aux déchets radioactifs sur leurs terres ancestrales

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Conformément à sa position sur l’énergie, l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) a réaffirmé sa ferme opposition au transport et à l’enfouissement de déchets radioactifs sur les terres ancestrales des Premières Nations. Le chef Ratsénhaienhs Clinton Phillips du Conseil Mohawk de Kahnawake, s’est joint à d’autres dirigeants des Premières Nations à Lac Leamy, au Québec, pour faire valoir cette position au nom de l’APNQL.

La Commission canadienne de sûreté nucléaire a récemment approuvé le transport de 23 000 litres (6 000 gallons) de liquides radioactifs devant être transportés par un convoi de 100 à 150 camions provenant du réacteur de Chalk River, au nord-ouest d’Ottawa à un site américain en Caroline du Sud (un itinéraire de plus de 2 000 km). Le Caucus des Iroquois, la Nation Anishinabek, les chefs de l’Ontario et l’APNQL conjuguent leurs efforts  pour dénoncer ce plan qui permettrait à des matières dangereuses de traverser les terres ancestrales Anishinabek et Mohawk.

« Leur plan est de déterrer de ‘vieux’ déchets qui ont été enfouis sur le site depuis son ouverture. Le plan prévoit aussi d’enfouir les déchets profondément sous la surface. Malheureusement, le site prévu se trouve à côté de la rivière des Outaouais, où se trouve le site de Chalk River. Nous sommes absolument contre ce projet. Nous invitons nos peuples, les dirigeants politiques et les autres groupes à se joindre au consensus pour s’opposer à un tel plan potentiellement dangereux qui a été établi sans même nous consulter. Quelques onces de cette substance pourraient ruiner l’approvisionnement en eau de toute une ville. Nous ne laisserons pas cela se produire », a déclaré le chef Ratsénhaienhs Clinton Phillips, porte-parole du dossier de l’Environnement du Conseil des Mohawk de Kahnawake.

Pas une option

« La position des chefs de l’APNQL est claire : l’enfouissement et le transport de déchets nucléaires ne sont pas des options, ni pour les générations actuelles, ni pour les prochaines générations. Les coûts sanitaires, sociaux et environnementaux seraient trop élevés. Seules les industries bénéficieraient de tels projets, laissant la population vivre avec les impacts de leurs activités. Nous ne pouvons pas risquer une autre catastrophe car nous croyons à notre responsabilité en tant que gardiens de nos terres », a déclaré le chef de l’APNQL, Ghislain Picard.

En vertu du droit constitutionnel et des principes de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, tout aménagement ou projet sur les terres ancestrales des Premières Nations doit être approuvé par le gouvernement de la Première Nation concernée.

Source : Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador

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