La mise en application d’une tarification des émissions de carbone à l’échelle nationale concrétise une initiative essentielle à la transition énergétique au Canada.
«Nous attendions cette décision depuis longtemps, a déclaré le directeur général pour le Québec et l’Atlantique de la Fondation David Suzuki, Karel Mayrand. L’application d’un prix aux émissions de carbone donne déjà des résultats au Québec, en Alberta et en Colombie-Britannique. En étendant cette mesure à l’ensemble du pays, Ottawa jette les bases d’une stratégie de lutte aux changements climatiques avant-gardiste. L’application d’un prix carbone à l’échelle nationale est une bonne nouvelle pour l’économie et la santé publique. Cette mesure encourage tous les Canadiens — citoyens, familles, communautés et entreprises- à faire partie de la solution.»
«Nos recherches nous indiquent qu’avec cette mesure les énergies renouvelables deviendront plus abordables, impulsant l’innovation dans le secteur des technologies propres et contribuant à améliorer la qualité de l’air que nous respirons, ajoute Karel Mayrand. L’exemple du Québec, où un prix sur le carbone est appliqué depuis 2007, est probant : la tarification du carbone stimule l’innovation et le passage à une économie verte tout en favorisant une croissance économique durable.»
Avancée majeure mais pas suffisante à elle seule
Le prix du carbone s’établira d’abord à 10 $ la tonne en 2018 pour ensuite augmenter progressivement. Malgré le fait que cette mesure représente une avancée majeure dans la stratégie canadienne de lutte aux changements climatiques, elle ne sera pas suffisante à elle seule pour atteindre la cible fixée par le Canada dans le cadre de l’Accord de Paris.
«Il s’agit certainement d’une pierre d’assise dans la stratégie canadienne de lutte aux changements climatiques. Mais la Fondation David Suzuki continuera à demander davantage d’action et de cohérence de la part d’Ottawa pour que d’autres solutions fondamentales fassent aussi partie de notre plan climat, telles l’électrification des transports publics et la fin des subventions aux compagnies d’énergies fossiles», conclut Karel Mayrand.
Source : Fondation David Suzuki