Le président américain Donald Trump a annoncé le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, comme il avait promis de le faire pendant la campagne au nom de la défense des emplois américains et de son slogan «L’Amérique d’abord».
«Les Etats-Unis vont se retirer de l’accord de Paris sur le climat» a déclaré le président américain, ajoutant qu’il ne «voulait rien qui puisse se mettre en travers» de son action pour redresser l’économie américaine.
Greenpeace dénonce fermement la décision de président Donald Trump d’abandonner l’Accord de Paris sur le climat. Avec cette décision, les États-Unis renoncent à leur leadership international et aux bénéfices économiques liés à la transition énergétique vers les énergies propres.
Pour Jennifer Morgan, directrice générale de Greenpeace International, les États-Unis auraient pu montrer l’exemple dans la lutte contre les changements climatiques, mais Trump a décidé d’aller à contresens du progrès. Il s’agit d’une décision moralement incompréhensible que le président américain regrettera. Lutter contre les changements climatiques n’a rien d’un débat politique ou juridique: c’est une obligation dont on ne peut se soustraire et qui vise à protéger la planète et ses habitants.
«Donald Trump préfère sauter du train de la transition énergétique et céder le rôle de locomotive à d’autres pays qui, eux, ont compris qu’il fallait protéger le climat en se tournant vers les énergies renouvelables. Nous assistons à un changement radical dans l’ordre mondial, au moment où certains pays européens, la Chine et d’autres montrent la voie à suivre.
«Près de 200 pays ont signé l’Accord de Paris, et un seul fait le choix de se retirer. Cela montre à quel point Trump n’est pas en phase avec le reste du monde. C’est un changement de la garde mondiale – alors que les États-Unis reculent, les leaders mondiaux, les PDG et les personnes à travers le monde continuent de progresser dans le futur » a-t-elle ajouté.
Bouchées doubles pour le Canada
Pour Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-énergie de Greenpeace Canada, affirme quant à lui que si Trump quitte la table, le Canada devra prendre des bouchées doubles. Les solutions climatiques sont de plus en plus centrales à l’économie du 21e siècle et quiconque se traine les pieds passera à côté des emplois qui viennent avec un air pur, de l’eau propre et un climat stable.
Selon lui, il est nécessaire que le gouvernement Trudeau respecte les obligations climatiques du Canada et fasse preuve d’un plus grand leadership de manière à concrétiser le virage vers une économie soutenable.
États-Unis à contre-courant
«Le président Trump fait amène son pays à nager à contre-courant du reste du monde. Alors que la Chine renonce aux centrales au charbon, Donald Trump renonce à l’action climatique », a déclaré Li Shuo, responsable du bureau politique de Greenpeace Asie de l’Est.
«La tentative de Trump de saboter la transition mondiale vers un avenir énergétique plus propre et plus sûr est vouée à l’échec. Cette décision ne fera qu’ isoler les États-Unis sur la scène internationale, donnant ainsi à la Chine l’opportunité de récolter les bénéfices économiques de ce retrait américain.»
«Ce jour marquera l’histoire comme étant le jour où les États-Unis, sous l’administration de Donald Trump, ont tourné le dos à ceux qui avaient besoin de leur leadership, de leur ambition et de leur compassion.
«Les Philippines sont les premières victimes des changements climatiques, et ses habitants demanderont aux pollueurs de rendre des comptes pour la souffrance et l’injustice que leur inflige le réchauffement planétaire. Mais nous ne sommes pas seuls. La communauté internationale est déjà mobilisée pour la transition énergétique et le restera – avec ou sans le gouvernement américain», a conclu Yeb Saño, directeur de Greenpeace Asie du Sud-Est et ancien négociateur pour les Philippines à l’ONU sur les questions climatiques.
Source : Greenpeace et AFP