Par Karine Jehelmann pour GaïaPresse
Les transports, ça ne sent pas toujours très bon et ça pollue. Mais ce n’est pas une fatalité ! Nos scientifiques réfléchissent toujours plus à comment améliorer notre environnement. Un des premiers chevaux de bataille, résoudre le problème des déchets.
Dernière initiative et pas des moindre, le métro ! Au Mexique, un grand groupe français, Véolia, spécialiste de l’eau et de la valorisation des déchets, a annoncé la construction du plus grand incinérateur d’Amérique Latine à Mexico.
Le futur incinérateur pourra traiter un tiers des déchets de la ville pour alimenter le métro
© Veolia
La mégalopole de Mexico et ses 20 millions d’habitants produisent environ 13 000 tonnes de déchets par jour. Actuellement, 2/3 de ces déchets sont acheminés quotidiennement vers des sites d’enfouissement qui sont sur le point de déborder.
Dès 2020, les 12 lignes du métro de Mexico seront directement alimentées par un incinérateur de déchets avec une production de 965.000 MWh d’électricité.
Étendre le concept
Prenons le large et quittons la terre ferme, nous voici sur un bateau. Il génère lui aussi une pollution liée au pétrole nécessaire à le propulser et à fournir l’électricité et la chaleur utilisée à bord.
Avec l’augmentation du prix du pétrole et le plafonnement de la teneur en soufre dans le fioul, qui oblige à régler les moteurs, cette dépendance coûte de plus en plus cher. Or il existe, à bord même des bateaux, un combustible gratuit : les ordures.
Une idée d’une société est de transformer les déchets – restes alimentaires, bois, cartons, papiers, boues d’épuration des eaux usées – en un charbon solide, auquel on incorpore les boues d’hydrocarbures. De cette mixture est tiré un gaz riche en hydrogène et en monoxyde de carbone, qui est brûlé pour donner chaleur et électricité.
Et quand on réalise que les paquebots longs de 300 mètres et transportant plus de 4000 passagers, uniquement à l’arrêt, polluent autant qu’un million de voitures, l’idée semble évidente à mettre en place. Les déchets générés par ses 4000 passagers pourraient servir à réduire cette facture énergétique. Selon l’ONG Transport and Environment, environ 50000 morts prématurées en Europe sont imputables à la pollution atmosphérique maritime.
Et vous, seriez-vous prêt à utiliser vos déchets domestiques pour faire rouler votre voiture ?
Pour en savoir plus : http://www.avem.fr/index.php?page=pollution
