Au moment où les négociations au sujet des passages à niveau stagnent entre la ville de Montréal et les compagnies de chemin de fer du Canadien Pacifique (CP) et du Canadien National (CN), le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal) exhorte le gouvernement du Canada à modifier la Loi sur la sécurité ferroviaire (Loi) afin de contraindre ces dernières à respecter le droit à la mobilité des citoyens, des entreprises et des municipalités en aménageant ces passages.
« L’aménagement de passages à niveau sécuritaires est nécessaire afin de contrecarrer les frontières urbaines que sont les voies ferrées. Refuser ces passages, c’est choisir de nuire à la mobilité de la population, c’est décourager l’utilisation des modes de transport actif et c’est compromettre la sécurité des citoyens. Le gouvernement fédéral ne peut accepter les bras croisés que deux des plus grandes entreprises canadiennes rejettent aussi facilement leur devoir de bon citoyen corporatif. La Loi doit être changée.» affirme Félix Gravel, directeur adjoint et responsable des campagnes transport, GES et aménagement du territoire au CRE-Montréal.
Pendant ce temps à Montréal
Du côté du CN, la présence importante de son réseau de chemin de fer rend extrêmement complexe les déplacements interquartiers. Pointe-Saint-Charles en est un bon exemple avec des viaducs peu nombreux et non sécuritaires faisant obstacle aux déplacements en transport actif. Les lacunes en sécurité sont particulièrement inquiétantes dans les secteurs à haut trafic comme la passerelle Saint-Ambroise dans le quartier Saint-Henri.
Une pétition déposée à la Chambre des communes
C’est pourquoi le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal) en collaboration avec le Collectif pour la traverse des voies ferrées et l’Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACME) lancent une pétition demandant des changements à la Loi sur la sécurité ferroviaire afin que le CN et le CP aient l’obligation d’aménager de tels passages.
Nous encourageons les citoyens, groupes communautaires et entreprises à diffuser la pétition et à faire valoir leurs droits.
Source : CRE Montréal