Le Rapport Planète vivante du Canada, nouvellement publié, révèle que notre biodiversité est en difficulté, et nos espèces en situation de déclin subissent de lourdes pertes.
Le rapport révèle qu’en moyenne, la moitié des espèces de vertébrés contrôlées dans l’étude sont en situation de déclin. Parmi celles-ci, l’indice Planète vivante révèle une baisse moyenne de 83 % depuis 1970.
Afin de mettre fin à ce terrible déclin, nous devons agir dès maintenant : de façon individuelle, dans nos communautés, au travail et par le biais de nos gouvernements.
Nos découvertes
- Les populations de mammifères ont subi une baisse de 43 %.
- Les populations d’amphibiens et de reptiles ont décliné de 34 %.
- Les populations de poissons ont souffert d’une baisse de 30 %.
- Les populations de poissons de l’Atlantique ont subi une baisse de 38 %.
- Seulement dans le lac Ontario, entre 1992 et 2014, les populations de poissons ont décliné de 32 %.
- Du côté des oiseaux, certains groupes démontrent des signes de rétablissement tandis que d’autres ne se portent pas aussi bien. L’indice Planète vivante du Canada indique qu’entre 1970 et 2014, en moyenne :
- les populations d’oiseaux de prairie ont diminué de 69 %,
- les insectivores aériens ont chuté de 51 %, et
- les oiseaux de rivage ont subi un déclin de 43 %.
Espèces en péril
La situation de nos espèces en péril protégées au niveau fédéral est tout autant préoccupante.
- Malgré l’adoption de la Loi sur les espèces en péril en 2002, et jusqu’en 2014, le nombre d’espèces inscrites sur la LEP a diminué de 28%.
- Pire encore, malgré les protections, le taux de déclin de ces espèces en péril pourrait avoir augmenté à 2,7 % entre 2002 et 2014, comparativement à 1,7 % pour la période entre 1970 et 2002.
Comment mettre fin au déclin
La moitié des espèces contrôlées dans notre étude se trouvent dans une situation stable ou se portent bien. Certains efforts pour la protection des espèces et de leurs habitats ont été bénéfiques, particulièrement pour les rapaces et les oiseaux aquatiques. La science nous montre que nous avons tous le pouvoir de faire une différence – pour mettre fin et même de renverser cette tendance.
Nous devons faire en sorte que nos populations d’espèces ne deviennent en péril en premier lieu. Il s’agit d’un défi que nous pouvons tous surmonter.
Que ce soit des initiatives individuelles comme la plantation d’espèces indigènes ou la transition vers un mode de vie à faibles émissions de carbone, la prise de décisions des industries qui prennent conscience des impacts écologiques tout en réduisant leur empreinte écologique, les communautés qui prennent des décisions judicieuses pour l’aménagement du territoire et réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre, ou notre gouvernement fédéral qui améliore l’utilisation de la Loi sur les espèces en péril et la met pleinement en œuvre pour la rendre efficace, nous pouvons tous ensemble mettre fin à la perte de biodiversité.
Source : WWF