Le solaire a vu ses effectifs grossir de 24,5% en 2016 comparativement à 2015, pour atteindre 373 807 salariés, indique le ministère américain de l’Energie. Dans l’éolien, la hausse a été de 32% avec 101 738 emplois. Cette tendance se poursuit et ces deux secteurs demeurent plus créateurs de postes de travail que tous les autres dans l’énergie.
La part du solaire et de l’éolien a franchi cette année les 10% de l’électricité totale produite aux Etats-Unis en un mois, selon les autorités. En mars, 8% provenait de l’éolien et 2% du solaire. Dans plusieurs Etats comme la Californie, cette proportion est plus élevée.
Le climatologue Michael Mann, de l’université d’Etat de Pennsylvanie, estime «possible» que les Etats-Unis atteignent leurs objectifs de réduction des émissions carboniques fixés par l’accord de Paris, «avec ou sans Trump». Il cite «les progrès suffisants réalisés au niveau local et des Etats, l’engagement de nombre de grandes entreprises et l’élan inéluctable des énergies renouvelables».
Elliot Diringer, un expert du «Center for Climate and Energy Solution», une ONG de Washington, abonde dans ce sens. «Nous avons récemment examiné les différentes analyses et il nous paraît que, même avec Trump, les émissions de CO2 américaines en 2025 seront probablement de 14 à 18% sous leur niveau de 2005», explique-t-il à l’AFP.
«Une autre Amérique»
L’objectif d’Obama était de 26 à 28% et «nous pensons qu’une réduction plus importante est tout à fait possible», juge Elliot Diringer, pointant «les actions au niveau municipal, des Etats et la part grandissante des énergies propres, qui rendent possibles ces objectifs sans les politiques fédérales».
Source: Agence France Presse